Monsieur le Président de séance ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat, de Gouvernement et de délégation ;
Madame la Secrétaire Générale de la Francophonie ;
Distingués invités ;
Excellences, Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un insigne honneur de prendre la parole au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM. Alassane OUATTARA, empêché. Il m’a chargé de transmettre à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement, ici présents, ses chaleureuses salutations. Il a une pensée très émue pour les peuples arménien et français, suite à la disparition inattendue de Charles AZNAVOUR, fils bien-aimé du pays, « Grand citoyen de France » et illustre icône de la chanson française. Charles AZNAVOUR incarnait parfaitement les valeurs de fraternité, de solidarité et d’ouverture chères à notre Organisation. Nos condoléances les plus attristées aux peuples d’Haïti suite au séisme qu’il vient de subir, ainsi du Vietnam pour le décès du Président Tran Quai Quang.
Je voudrais par ailleurs féliciter Madame Michaëlle JEAN, Secrétaire Générale de la Francophonie, pour la qualité du travail accompli à la tête de notre organisation commune, notamment l’organisation réussie des VIIIes Jeux de la Francophonie tenus à Abidjan en juillet 2017, Jeux dont les ivoiriens et une bonne partie du monde francophone gardent encore un excellent souvenir.
Le thème du Sommet « Vivre ensemble dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité : Source de paix et de prospérité pour l’espace francophone » s’inscrit parfaitement dans la vision des Pères fondateurs de la Francophonie. Il nous rappelle surtout l’urgence de consolider les valeurs qui font de notre diversité une force, ainsi que les défis actuels auxquels nous sommes confrontés.
En effet, les incertitudes liées aux menaces contre la paix et la sécurité internationales, les atteintes contre les droits de l’homme et la démocratie, la radicalisation et l’extrémisme violents, le terrorisme, et même la migration irrégulière entrainent l’érosion de la solidarité et le repli identitaire et communautaire incompatible avec le « vivre ensemble ».
C’est pourquoi, le thème de notre Sommet s’offre comme une réelle opportunité de réflexion sur les causes profondes de ces phénomènes, et sur les réponses appropriées que nous devons collectivement y apporter.
Ce XVIIème Sommet démontre que nous sommes sur la bonne voie pour bâtir une communauté de destin, des nations prospères et paisibles autour de valeurs fédératrices fortes telles que la solidarité, le partage, l’ouverture et le rapprochement des peuples. Notre Francophonie a également su protéger et promouvoir les valeurs fondamentales communes telles que la démocratie, la liberté d’expression, les Droits de l’Homme qui sont le socle de notre vivre ensemble.
Faut-il le rappeler, notre espace commun, créé en mars 1970, autour du partage de la langue française, réunit à ce jour 84 pays repartis sur les 5 continents, avec 274 millions de locuteurs. En cela, le bien-être et le bonheur, dans la Francophonie des peuples, n’ont de valeur que s’ils sont réellement partagés.
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, avec une population d’environ 25 millions d’habitants dont 26% de non nationaux, elle se projette aujourd’hui, comme un véritable creuset du « Vivre ensemble ». En témoignent, les initiatives fortes engagées pour le renforcement de la cohésion et de la paix sociales, ainsi que le recul de la pauvreté favorisée par la redistribution de plus en plus inclusive des fruits de la forte croissance économique que connaît notre pays.
Notre pays croit en la solidarité, en l’hospitalité, en la fraternité universelle, au respect et à la richesse de la diversité, valeurs cardinales avec lesquelles le Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny, a tracé les sillons du développement et bâti la prospérité de la Côte d’Ivoire.
C’est un bel exemple qui démontre que la solidarité au sein de notre famille francophone doit être le socle sur lequel nous devons réaliser, durablement, le développement de nos Etats.
C’est ensemble, unis et solidairement engagés, que nous pourrons bâtir un environnement de paix et de sécurité, et ainsi offrir à nos populations de nouvelles opportunités pour un monde meilleur.
Il nous faut par ailleurs promouvoir l’entreprenariat des jeunes et des femmes afin de créer de nouveaux espaces de développement économique et social. Il s’agit d’offrir à notre jeunesse, espérance de l’humanité, l’espoir d’un avenir plus radieux, grâce notamment à des emplois décents.
Il apparait tout aussi impératif de réduire la fracture numérique en mettant les TIC, nouveau vecteur de dialogue entre les peuples au centre de nos politiques de développement. C’est pourquoi, il convient de se féliciter de l’organisation, en marge de ce Sommet, de deux forums sur l’économie et le numérique. Pour la Côte d’Ivoire, c’est là une priorité de l’action du Gouvernement qui s’est fixé l’objectif ambitieux de faire passer la part des TIC dans le PIB de 7 à 8 % actuellement à 15 % à l’horizon 2030, grâce notamment à la création d’une Zone Franche technologique et à la réalisation d’un important Réseau de 7 000 kilomètres de fibre optique, d’ici fin 2019, dont 5 000 kilomètres déjà réalisés.
C’est pourquoi, vous me permettrez de saisir la présente occasion pour solliciter le soutien des pays francophones à la candidature de la Côte d’Ivoire au Conseil d’administration de l’Union Internationale de la Télécommunication (UIT).
Je voudrais pour terminer, partager cette forte conviction que c’est avec la volonté et l’engagement de toutes et de tous que nous pourrons construire pour les générations actuelles et futures une société plus sûre, plus juste et plus harmonieuse. C’est le gage de notre idéal de « Vivre ensemble ».
Vive la Francophonie prospère, solidaire et humaniste!