Le vice-Président de la République, S.E.M. Daniel Kablan DUNCAN, a présidé, au nom du Chef de l’Etat, S.E.M. Alassane OUATTARA, l’ouverture solennelle Colloque international sur l’œuvre de Paix de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, le jeudi 18 octobre 2018, à la Fondation Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la Recherche de la Paix, à Yamoussoukro.
L’ouverture dudit colloque s’est déroulée dans l’amphithéâtre de plus de 200à places assises, en présence du représentant du président du PDCI-RDA, M. Edjampan Boa Thiémélé AMOIKON, vice-président du PDCI-RDA, du président du sénat, M. Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO, de 118 experts dont 23 en provenance d’Afrique et de France, ainsi que de nombreuses autorités politiques, administratives, traditionnelles et religieuses de côte d’Ivoire, et de centaines d’élèves ds lycées et grandes écoles de Yamoussoukro.
Le colloque avait comme objectifs principaux « d’une part, de promouvoir l’approche scientifique et la réflexion critique sur l’œuvre de paix de Félix Houphouët-Boigny et, d’autre part, d’expliquer sa philosophie politique et les valeurs de paix pour une meilleure opérationnalisation de la recherche de la paix (en termes de vision) et de la culture de la paix (en termes de moyens d’action et de stratégies de réalisation). » Il était organisé par la Fondation Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la Recherche de la Paix, en partenariat avec l’Unesco.
Dans son adresse au grand public présent à la Fondation, le vice-Président de la République a d’abord souligné que le Président Félix Houphouët-Boigny a bâti la Côte d’Ivoire sur deux grands piliers solides : la paix et la stabilité politique, d’une part, et le développement économique et social, d’autre part.
Il a ensuite indiqué que « les incertitudes liées aux menaces contre la paix et la sécurité internationales, les atteintes contre les droits de l’homme et la démocratie, la radicalisation et l’extrémisme violents, le terrorisme, entrainent l’érosion de la solidarité et le repli identitaire et communautaire incompatible avec notre idéal de ‘’vivre ensemble’’ », et que face à ces fléaux, le colloque de Yamoussoukro venait comme « une réelle opportunité de réflexion sur les causes profondes de ces phénomènes, et sur les réponses appropriées que nous devons collectivement y apporter. »
Le vice-Président DUNCAN, s’attardant sur l’actualité en relation avec le thème du colloque, a condamné les violences qui ont émaillé les dernières élections locales du 13 octobre et invité les uns et les autres à plutôt utiliser les voies de recours administratifs ou judiciaires qui s’offrent à eux pour exprimer leurs éventuels mécontentements.
Ce fut aussi l’occasion pour le vice-Président de la République de louer la sagesse des ‘’enfants d’HOUPHOUËT-BOIGNY’’ qui, inspirés par son œuvre après une décennie de déchirements, se sont mis ensemble pour créer le RHDP le 18 mai 2005, en vue de la consolidation de la paix et la reconstruction et le développement du pays. Une initiative qu’il les a solennellement invités à préserver « en privilégiant la voie de règlement des différends par le dialogue à tout prix, comme nous l’a enseigné le père fondateur lui-même. », dira-t-il.
Avant lui, M. Edjampan Boa Thiémélé AMOIKON, intervenant au nom du président Henri Konan BEDIE, a souligné que Félix HOUPHOUËT-BOIGNY a laissé à la Côte d’Ivoire comme legs le PDCI-RDA et les valeurs cardinales du partage, de la solidarité, de la fraternité et de la justice sociale, bases de la paix qu’il a toujours recherchée entre les Ivoiriens. Il a alors souhaité que la mémoire de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY soit « ce levain permanent qui vivifie la terre éburnéenne chaque fois que ses habitants sont emportés par la passion de la division et des postures claniques. »
Notons que la cérémonie a été ouverte avec un film documentaire d’une dizaine de minutes sur la vie d’Houphouët-Boigny, qui a suscité beaucoup d’émoi et de salves d’applaudissements dans l’auditoire.
La cérémonie a été aussi marquée par la remise, à deux lauréats, du Prix Félix Houphouët-Boigny de la recherche, qui est à sa deuxième édition. L’étudiant doctorant en Histoire, Léoblé Célestin, auteur du sujet : « Félix Houphouët-Boigny et la question du communisme en Afrique de 1946 à 1988 », a décroché le premier prix, dotée d’un chèque de 1.000.000 de F Cfa. Le second prix, avec un chèque de 500.000F, est revenu à l’étudiante Brou Stéphanie Déborah, inscrite en Master de Sociologie politique et qui a travaillé sur le thème « Politique éducative de Félix Houphouët-Boigny et intégration nationale en Côte d’Ivoire. »