Le Vice-Président de la République SEM Daniel Kablan DUNCAN a présidé la cérémonie de lancement du projet « La Route de l’Esclave » le jeudi 6 juillet 2017 dans le village de Kanga-Gnianzé (département de Tiassalé).
Le Vice-Président de la République SEM Daniel Kablan DUNCAN avait à ses côtés de nombreuses personnalités dont la plus marquante est l’ancien Président de la République du Benin SEM Nicéphore Dieudonné SOGLO.
La Grande Chancelière de l’Ordre National Madame Henriette DAGRI Diabaté, historienne de renom, par ailleurs ancienne Ministre de la Culture ayant beaucoup œuvré pour ce projet, était également présente, de même que de nombreux membres du Gouvernement ivoirien dont le Ministre d’Etat Jeannot KOUADIO-AHOUSSOU, chargé des Relations avec les Institutions et du Dialogue Politique, le Ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou BANDAMAN, chef d’orchestre de ce projet et fils de la région de Tiassalé, les Ministres Bruno NABAGNE KONE (Communication, Poste et Economie Numérique) et Siandou FOFANA (Tourisme).
L’ancienne gloire française et champion de football Lilian THURAM, de nombreux invités étrangers et des représentants de la diaspora noire des Amériques et des Antilles ont été associés à cet événement d’importance et chargé de symboles historiques, comme l’ont admis tous les intervenants.
Dans son intervention, le Vice-Président de la République SEM Daniel Kablan DUNCAN a souligné que cet événement « est sans nul doute, un événement historique, qui permettra à la Côte d’Ivoire d’instituer, à son tour, des lieux de mémoire d’un passé douloureux pour bon nombre d’africains ».
Pour sa part, l’ancien chef de l’Etat béninois Nicéphore SOGLO a décrit ce lieu de Kanga-Gnianzé comme « un lieu de souvenir et d’espoir».
Tous ceux qui se sont succédé à la tribune, ont rappelé et insisté sur le nécessaire « devoir de mémoire « afin que pareils actes de négation humaine, véritables « crimes contre l’humanité » ne se reproduisent plus. « Plus jamais ça ! », Ont-ils tous lancé en chœur ! Il ne s’agit certes pas de rappeler ce triste souvenir de la pratique de l’esclavage pour « retourner le couteau dans la plaie » ou pour une quelconque vengeance mais plutôt, pour la repentance en vue d’une salvatrice renaissance.
Le projet de « La route de l’esclave » s’inscrit dans le prolongement du projet international adopté en 1993 par la Conférence générale de l’UNESCO, suite à une résolution introduite par Haïti et le Bénin, avec le soutien de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue aujourd’hui l’Union Africaine.
Elle vise à inscrire le devoir de mémoire sur la traite négrière et l’esclavage dans l’agenda mondial, tout en suscitant une appropriation de celui-ci par les Etats et, à l’intérieur des Etats, par les Gouvernements, les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, par les intellectuels et les universitaires, etc.
C’est ainsi qu’elle a été lancée en 1994 par l’UNESCO, à Ouidah dans la République sœur du Bénin, sur le triptyque : RESISTANCE – LIBERTE – HERITAGE.
Le Vice-Président de la République, accompagné des ministres, invités, a, par la suite, dévoilé la stèle de la route de l’esclave, visité une exposition photo et enfin la rivière « le Bodo sur le Nianzé, le bain purificatoire de l’oubli ».