• Monseigneur Jean Salomon LEZOUTIE, Evêque du Diocèse de Yopougon ;
• Monsieur l’Inspecteur général d’Etat
• Madame et Messieurs les Ministres ;
• Monsieur le Préfet de région ;
• Révérend Père François Memel AKPROH, Curé de la Paroisse Notre Dame de l’Assomption de Lopou ;
• Révérends Pères ;
• Révérendes sœurs ;
• Mesdames et Messieurs les membres du Conseil paroissial ;
• Chers amis cadres ;
• Chers sœurs et frères en Christ ;
Bonjour à toutes et à tous,
Paix et Joie !
Monseigneur,
Mes premiers mots seront des mots de remerciements venant du fond du cœur, pour votre très aimable invitation à participer à cette messe d’action de grâce et de dédicace de la belle œuvre, « MISA AJUKRU » que nous découvrons tous aujourd’hui.
Merci donc à vous-même, ainsi qu’à tout le clergé du Diocèse de Yopougon, au Conseil paroissial et à tous les fidèles paroissiennes et paroissiens, d’avoir bien voulu nous associer à cette belle célébration, haute en spiritualité et en authenticité.
J’exprime mes fraternels remerciements aux ministres Jean Claude KOUASSI et Isaac DE.
Aux Chefs traditionnels, chefs de communauté et cadres et populations des Grands lacs ici présents, je vous dis infiniment merci pour la chaleur de votre accueil.
Nous tenons aussi à féliciter très chaleureusement l’auteur de cette grande œuvre en l’honneur de Dieu que nous célébrons aujourd’hui, en la personne de notre collaborateur, Monsieur AKPA Prosper (TOBIE pour l’occasion). A vrai dire, nous avons été quelque peu étonnés, quand il est venu nous présenter son œuvre pour la première fois. Jusqu’alors, nous le connaissions pour ses qualités d’économiste qui lui ont valu, entre autres d’occuper de hautes fonctions à nos côtés, ainsi que pour la réputation qu’il s’est forgée dans des organisations de renommée internationale. Mais en réalité, nous n’en avons pas été surpris. De tout cela, nous pouvons, nous semble-t-il, tenter de retenir quelques enseignements :
1. Le premier enseignement, c’est que Dieu a laissé l’homme libre, totalement libre de ses choix. Quelles que soient les circonstances de la vie, il nous faut toujours choisir de nous élever vers le bien, plutôt que de descendre dans les abîmes du mal. En effet, il nous faut, selon Mathieu, chapitre 7 versets 13 à 14, je cite, « entrer par la porte étroite. Large est la porte et spacieux le chemin qui mène à la perdition et nombreux sont ceux qui s’y engagent ; combien étroite est le porte et resserré le chemin qui mène à la vie et peu nombreux ceux qui le trouvent », fin de citation.
Il faut donc prier, Notre Père qui est aux cieux, pour que dans les adversités qui nous semblent les plus insupportables nous puissions avoir la foi du centurion et dire, avec le psaume chapitre 37, verset 5, je cite, « remets ta vie sur l’Eternel, et confie toi en lui, et il agira », fin de citation.
2. Le deuxième enseignement, c’est que rien de grand et de beau ne peut se faire sans humilité et sans ardeur au travail. L’œuvre qu’il nous est donné de célébrer aujourd’hui nous en donne l’exemple. Cette œuvre, selon ce que son auteur nous a dit, a été achevée depuis 2005. Elle n’est rendue publique qu’aujourd’hui. Nous remercions son auteur de n’avoir pas enfoui ses talents, mais au contraire de les avoir révélés au monde et d’avoir ainsi ajouté une belle pierre à la grande mission d’inculturation engagée par l’église catholique universelle. Selon Jacques, chapitre 2, verset 24, je cite, « un homme est justifié par les œuvres et non par la foi seulement », tout en n’oubliant pas le complément indispensable, selon Romain chapitre 3, verset 28, je cite, « L’homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi », fin de citation. Bravo Monsieur AKPA Prosper pour votre belle œuvre !
3. Enfin, le troisième enseignement, c’est que l’essentiel pour tout être humain, et donc pour nous tous qui sommes ici rassemblés, consacrés comme laïcs, c’est que nous soyons toujours au service de nos sœurs et frères. Car, c’est cela qui compte ; c’est l’amour qui compte ; c’est le capital humain qui importe le plus. En effet, comme l’a dit le philosophe Jean Bodin, « il n’est de richesse que d’hommes ». N’est-ce pas le sens profond de la doctrine sociale de l’église catholique ? Tout homme doit être le gardien de sa sœur ou de son frère, pour qu’ensemble, nous croyants, de tous bords, nous puissions être, je cite, « le sel de la terre (…) et la lumière du monde », fin de citation.
Mon Seigneur,
Maintenant, permettez-moi aussi de dire quelques mots concernant l’acte important que vous venez de poser en procédant à la bénédiction de la première pierre d’un futur foyer pour jeunes filles dans votre localité. En décidant de réaliser un tel projet, vous démontrez encore une fois, comme nous ici rassemblés nous le savons, que l’église n’est pas indifférente aux problèmes de notre société.
En effet, le problème des grossesses précoces dont sont victimes les jeunes filles en milieu scolaire doit faire l’objet d’une véritable croisade de tous et pas seulement de la croisade du Gouvernement, pour parvenir à son éradication efficace et rapide.
L’Etat déploie déjà de gros efforts dans ce sens, et je puis vous dire, qu’en plus des sanctions plus lourdes contre les auteurs de ces grossesses, le Gouvernement est en train de réintroduire progressivement le système d’internat dans le secteur éducation/formation, notamment à travers la construction de lycées de jeunes filles avec internat. Mais les besoins sont aujourd’hui si énormes qu’il ne faut pas tout attendre de l’Etat.
Je voudrais donc encourager, instamment, les cadres de la région des Grands Ponts, comme ceux d’ailleurs de toutes les autres régions du pays, ainsi que tous les autres fidèles, afin qu’ils s’impliquent davantage dans la résolution de ce problème.
Les projets du type de celui que se propose de réaliser la paroisse de Lopou sont largement à la portée des cadres dans nos régions respectives, pour peu qu’ils acceptent de se mettre ensemble pour investir dans ce type d’équipements collectifs dont l’utilité sociale et même la rentabilité économique ne sont plus à démontrer. Nous pourrions en reparler plus amplement au cours de la rencontre que j’aurai avec les cadres tout-à-l’ heure.
Enfin, je voudrais vous assurer, cher Monseigneur LEZOUTIE, que sur ce sujet comme sur bien d’autres qui touchent au développement de notre société, nous sommes disposés à mener la réflexion et les échanges avec vous, afin de trouver ensemble des solutions souples et réalistes à mettre en œuvre pour le bonheur de nos populations.
Dieu nous bénisse, et Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie de votre très fraternelle attention !