PREMIERE REUNION DU COMITE DECISIONNEL DU CONSEIL NATIONAL POUR LA NUTRITION (CD-CNN) - MOTINTRODUCTIF DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

PREMIERE REUNION DU COMITE DECISIONNEL DU CONSEIL NATIONAL POUR LA NUTRITION  (CD-CNN) - MOTINTRODUCTIF  DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

PREMIERE REUNION DU COMITE DECISIONNEL DU CONSEIL NATIONAL POUR LA NUTRITION (CD-CNN) – MOTINTRODUCTIF DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

• Mesdames et Messieurs les Ministres et chers participants,

Nous nous retrouvons ce jour dans le cadre de la première rencontre du Comité Décisionnel du Conseil National pour la Nutrition, au titre de l’année 2019. A cet égard je voudrais souhaiter la cordiale bienvenue à tous les membres pour avoir répondu à notre invitation.

Cette session sera consacrée à l’analyse des points d’attention et de décisions suivants :

1. la validation de la Politique Multisectorielle d’Allaitement ;
2. les défis de la lutte contre les Troubles Dus à la Carence en Iode.
3. le dispositif de la Sécurité Sanitaire des Aliments ;
4. l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan National Multisectoriel de Nutrition ; et
5. le Plan de Travail Annuel du CERFAM.

• Mesdames et Messieurs,

Depuis notre adhésion en 2013 au Mouvement mondial «Scaling Up Nutrition ou SUN» pour le renforcement de la nutrition, SEM. Alassane OUATTARA, Président de la République a fait de la problématique de la nutrition, l’une de ses priorités. Et ce, d’autant plus que la malnutrition est aujourd’hui au cœur de la lutte contre l’extrême pauvreté etde la prospérité partagée, en tant que dimension importante du développement social et humain.

Ainsi, pour faire face aux défis de l’insécurité nutritionnelle, le Gouvernement a mis en place en juillet 2014, par décret n° 2014-433, le Conseil National pour la Nutrition (CNN), plate-forme de coordination multisectorielle, unique et fédératrice des initiatives ayant trait à la nutrition. Pour rappel, ce Conseil comprend quatre organes :

 le Comité Décisionnel, composé des Ministres impliqués dans la problématique ;
 le Comité Technique, constitué des Directeurs de Planification des ministères membres du Comité Décisionnel, des représentants des réseaux du milieu académique et de la recherche, de la société civile, du secteur privé, des Partenaires Techniques et Financiers et des parlementaires ;
 le Secrétariat Technique Permanent collégial, composé des représentants des ministères en charge de la santé, des ressources animales et halieutiques, de l’agriculture et du plan ;
 les Comités Régionaux, émanation du Comité Technique et présidés par les Préfets de région.

Compte tenu de l’importance stratégique qu’attache S.E.M le Président de la République à la nutrition, il a porté l’ancrage institutionnel du Conseil National pour la Nutrition (CNN) et la coordination des initiatives majeures dans ce domaine au niveau de la Vice-Présidence de la République.
Mesdames et Messieurs,

En mai 2016, le Gouvernement s’est doté, d’un Plan National Multisectoriel de Nutrition, PNMN 2016-2020, partie intégrante du PND 2016-2020, au terme d’un processus participatif et inclusif.

Ce plan vise à « garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal en vue d’améliorer son bien-être et de soutenir durablement une croissance inclusive et le développement du pays ».
Les investissements consacrés à la nutrition ont été inscrits au titre des priorités du Programme d’Investissement Public.

La mobilisation des ressources pour le financement de ce plan, d’un coût global de 267 milliards de FCFA, a fait l’objet d’une table ronde organisée en septembre 2016. L’Etat contribue à hauteur de 15% de ce coût global.

La mise en œuvre de ce plan permettra le passage à échelle des interventions nutritionnelles efficaces, spécifiques et sensibles à la nutrition, notamment à l’endroit des populations les plus vulnérables.
Je voudrais rappeler que sont engagés dans cette lutte, les secteurs de la santé, de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, de l’éducation, de la protection sociale, de l’autonomisation de la femme et du genre, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, dans une synergie d’action et une convergence des interventions.
Cette synergie d’actions devrait se traduire par une meilleure valorisation des acquis tangibles des politiques sectorielles mises en œuvre par le Gouvernement, dans la quête d’un état nutritionnel plus satisfaisant.
Les interventions spécifiques à la nutrition relevant de la santé et celles sensibles à la nutrition relevant des autres ministères ont été identifiées par chaque secteur et consolidées dans un Cadre Commun des Résultats. Ainsi, la redevabilité de chaque secteur en la matière se trouve engagée à travers ce Cadre.
Dans sa volonté d’accélérer l’action sociale dans l’optique d’une meilleure répartition des fruits de la croissance économique, le Gouvernement s’est doté d’un programme complémentaire et de renforcement de l’action sociale, le PSGouv2019-2020, sous l’égide du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA. Le PSGouv, d’un montant total de 727, 5 milliards de francs CFA, vise à consolider rapidement les acquis. La lutte contre la faim et la malnutrition constitue une dimension importante de ce programme social.

En outre, dans le cadre du PSGouv, le Gouvernement poursuit ses actions concernant notamment l’eau potable, l’électricité, la sécurité alimentaire, l’assainissement avec la latrinisation dans les écoles et les villages. Toutes ces actions permettront d’améliorer plus rapidement les indicateurs nutritionnels au regard des déterminants de la malnutrition.
• Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire à l’instar des pays du monde s’est résolument engagée pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable 2 (ODD2). C’est à ce titre et dans cette même dynamique que nous avons conduit, en notre qualité de Facilitateur National, l’examen stratégique « faim zéro » et élaboré une feuille de route pour l’élimination de la faim et de la malnutrition d’ici 2030.

En ce qui concerne spécifiquement la nutrition, les acquis obtenus en termes d’amélioration de certains indicateurs (MICS 2016) y compris ceux relatifs au processus SUN (Rapport Global de la Nutrition), font de notre pays un modèle de gouvernance en matière de nutrition pour les pays SUN et pour les pays de l’Union Africaine.

C’est d’ailleurs en reconnaissance de ces progrès réalisés que le secrétariat mondial du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN), a bien voulu retenir la Côte d’Ivoire pour abriter le rassemblement global annuel SUN à Abidjan, en novembre 2017 avec près d’un millier de participants.

Dans le même cadre, la Côte d’Ivoire abrite le Centre d’Excellence Régional contre la faim pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à l’image de celui qui existe au Brésil pour l’Amérique Latine et en Chine pour l’Asie.

L’installation en Côte d’Ivoire du premier Centre d’Excellence de l’Afrique constitue le couronnement des démarches entreprises depuis 2017 et des efforts consentis par le Gouvernement en vue d’abriter ce centre. En effet, sur instructions du Président de la République, j’ai conduit en décembre 2017, une importante mission du Gouvernement au Brésil afin de nous imprégner du modèle de ce pays présenté comme l’une des meilleures expériences en la matière, à ce jour. Je voudrais rappeler et souligner que c’est grâce à la convergence et à la synergie dans l’action des politiques publiques brésiliennes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, que le Brésil a été retiré de la carte mondiale de la faim et de la malnutrition.

Je salue la volonté politique ainsi réaffirmée de S.E.M le Président de la République, de suivre cette expérience réussie du Brésil, dont les potentialités et les atouts sont comparables aux nôtres.
Je me félicite aussi de l’intérêt déjà suscité par des pays de la région pour un partage d’expériences sur les acquis de la Côte d’Ivoire.

En effet, le Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition, le « CERFAM », devrait permettre d’identifier dans chacun de nos pays les bonnes pratiques en matière de lutte contre la faim et la malnutrition et d’impulser ainsi dans nos pays respectifs, une dynamique forte dans ce combat.
C’est dans ce cadre que le CERFAM organise, sous ma présidence, une concertation régionale sur l’état d’avancement des feuilles de route pour l’élimination de la Faim et de la malnutrition en Afrique, du 25 au 26 juin 2019.

• Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je saisis l’heureuse occasion de cette rencontre pour vous traduire, à chacune et à chacun, toute notre satisfaction pour votre engagement dans cette lutte pour le bénéfice de nos populations.
Tous ces dispositifs que nous mettons en place doivent contribuer, durablement, à renforcer notre stratégie de lutte contre la malnutrition.
C’est sur ces mots et en souhaitant des échanges fructueux que je déclare ouverts les travaux du Comité Décisionnel du Conseil National pour la Nutrition.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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