Interventions VP – Présidence de la république de Côte d'ivoire https://www.presidence.ci Union-Discipline-Travail Thu, 12 Sep 2019 12:41:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.3.18 https://www.presidence.ci/wp-content/uploads/2016/06/cropped-favicon-512x512-32x32.png Interventions VP – Présidence de la république de Côte d'ivoire https://www.presidence.ci 32 32 100ème SESSION DU CONSEIL INTERNATIONAL DU CACAO—–ALLOCUTION DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE https://www.presidence.ci/100eme-session-du-conseil-international-du-cacao-allocution-de-s-e-m-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique-de-cote-divoire/ Thu, 12 Sep 2019 12:41:13 +0000 http://www.presidence.ci/?p=25957 • Monsieur le Ministre du Commerce et de l’Industrie de Côte d’Ivoire ;

• Monsieur Philippe Fontayne, Président du Conseil International de l'Organisation Internationale du
Cacao (ICCO) ;

• Monsieur Michel Arrion, Directeur Exécutif de l'ICCO ;

• Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique;

• M. le Maire de la Commune du Plateau ;

• Mesdames et Messieurs les Délégués, représentant les pays membres de l’ICCO ;

• Monsieur le Porte-parole des importateurs ;

• Monsieur le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao ;

• Mesdames et Messieurs les représentants des producteurs de cacao ;

• Mesdames et Messieurs les représentants des industriels et négociants de cacao ;

• Honorables invités ;

• Chers Amis des Médias ;

• Mesdames et Messieurs,

Je voudrais d’emblée vous indiquer, que c’est pour moi un insigne honneur de présider, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, la cérémonie d’ouverture de la 100ème réunion du conseil international du cacao qui se tient à Abidjan, au bord de la Lagune Ebrié.

En son nom, je voudrais donc vous souhaiter le traditionnel « AKWABA », c’est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, terre du Cacao, et particulièrement à Abidjan, perle des lagunes. La Côte d’Ivoire est heureuse et honorée de vous accueillir. Agréable séjour donc en Côte d’Ivoire, pays de l’hospitalité !

Comme vous le savez l’hospitalité ivoirienne s’exprime aussi bien à l’égard des communautés humaines, qu’à l’endroit des institutions bilatérales et multilatérales. C’est en ce sens, que la Côte d’Ivoire n’a ménagé aucun effort, et a été très heureuse d’accueillir officiellement, après un long processus, le siège de l’ICCO, le 25 avril 2017, à Abidjan. Il est à rappeler que la signature de l’Accord de siège est intervenue dès le 22 novembre 2002.

Je tiens également à renouveler nos vives félicitations à Monsieur Michel Arrion, nouveau Directeur Exécutif de l’ICCO, pour son élection, après un processus consensuel, il y a bientôt une année. La nomination d’un ressortissant des pays consommateurs, après que notre compatriote Jean-Marc Anga a occupé cette haute fonction, au titre des pays producteurs, traduit la nécessité d’instituer une plus grande intelligence collaborative entre ces deux groupes de pays.

Excellences, Mesdames et Messieurs

La centième session du Conseil International du Cacao constitue un rendez-vous hautement important dans la vie de l’Organisation Internationale du Cacao, notre Organisation commune. Elle permet de marquer un temps d’arrêt, de faire le bilan de la mise œuvre des décisions et recommandations sorties des quatre-vingt-dix-neuf (99) sessions antérieures et de dégager les nouvelles perspectives en vue de la redynamisation de l’ICCO et pour assurer la durabilité de l’économie cacaoyère. Pour ce faire, nous devons relever des défis majeurs qui se posent à nous.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais passer en revue, avec vous, quelques-uns de ces défis qui me paraissent importants. Il s’agit en particulier des quatre (4) principaux défis suivants : (i) le changement climatique, (ii) la valorisation et la transformation du cacao, (iii) la volatilité des cours du cacao et (iv) la consommation des produits à base du cacao.

1. Concernant le changement climatique, ses effets dévastateurs nécessitent de la part des pays producteurs une synergie d’actions, de repenser leurs stratégies de production du cacao et de réorienter leurs politiques agricoles. Je pense notamment à l'Initiative Cacao-Forêt qui est une mise en œuvre concrète de l'Agriculture zéro déforestation, ainsi qu’à la Feuille de route « Cacao, ami de la forêt » du Conseil Café Cacao de Côte d’Ivoire. L'objectif de ces initiatives est de contribuer à développer des solutions durables en vue de relever le défi du changement climatique et celui de l'épuisement des ressources naturelles, en mettant l'accent sur la gestion durable de la cacaoculture, grâce aux nouvelles techniques de « l’agroforesterie ». Il s’agit de favoriser la cohabitation intelligente de l'agriculture et de la forêt.

2. S’agissant de la valorisation et la transformation du cacao, il convient de retenir qu’elle devient une nécessité de plus en plus accrue pour les pays producteurs qui veulent stimuler et créer une prospérité partagée par la création d’une plus grande valeur ajoutée locale. En effet, dans la filière cacao, et selon l’ICCO, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun qui fournissent à eux seuls environ 70 % de la production mondiale de cacao, ne perçoivent que 3 % des revenus issus de la commercialisation de ce produit.

Pour transformer structurellement l’économie ivoirienne encore largement dominée par l’agriculture, et atteindre l’émergence comme définie par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire met en œuvre, conformément au nouveau Code des investissements de 2018, une politique d’encouragement à l’investissement, notamment à l’industrialisation par des exonérations fiscales, de crédits d’impôts, etc. La réalisation de l’objectif de changement des modes de production et de consommation qui passe par l’industrialisation devra accroître de manière significative la contribution du secteur industriel à la création de richesses et d’emplois.

En ce qui concerne spécifiquement le cacao, le gouvernement a instauré un système de droit unique de sortie (DUS) différencié au profit des unités industrielles de transformation du cacao qui prennent l’engagement de réaliser, sur une période de cinq ans, une augmentation significative des volumes transformés. Cette nouvelle fiscalité adoptée en décembre 2016 prévoit des taux d’imposition en fonction de la nature du produit et du degré de transformation et se présente comme suit : il est appliqué un taux de 14,6 % pour la fève, de 13,20 % pour la masse, 11 % pour le beurre et le tourteau, 9,60 % pour la poudre, 6,95 % pour la couverture du chocolat, 0 % pour le chocolat.

Cette politique a permis de propulser la Côte d’Ivoire au rang de leader mondial de la transformation primaire devant les Pays-Bas, grâce à une capacité de broyage installée s’élevant à 746 000 tonnes à fin 2018.

3. En ce qui concerne la question cruciale de la volatilité des cours du cacao, elle constitue un problème majeur qui plombe les économies des pays producteurs, surtout lorsque la cacaoculture représente un pan important de ces économies.

Comme vous le savez, à la fin de l’année 2016 et durant toute l’année 2017, le marché international du cacao a connu une baisse brutale des cours entrainant des effets néfastes pour les économies des pays producteurs. C’est donc fort justement que cette épineuse question a été largement traitée lors de la 95ème session du Conseil de l’Organisation Internationale du cacao (ICCO) tenue ici même à Abidjan, du 24 au 28 avril 2017. Faisant suite aux travaux de cette session, une Plateforme multipartite sur la baisse des prix du cacao sur le marché mondial a réuni les délégués des pays exportateurs et importateurs de l’ICCO, ainsi que les Associations de l’industrie et du commerce du cacao, du 18 au 21 juillet 2017, à Bruxelles, en vue de trouver les solutions durables à cette problématique.

Nous sommes convaincus que des actions concertées doivent être conduites dans une plus grande transparence du marché, afin que les prix internationaux reflètent au mieux le rapport entre l’offre et la demande mondiale de cacao. La régulation de l’offre mondiale de cacao doit intégrer la nécessité de maîtriser la production à travers l’anticipation des besoins du marché. A cet effet, il est impérieux, pour les pays producteurs de disposer de données statistiques sur la filière afin de contrôler la production (recensement des producteurs, inventaire des ressources végétales, rendements, variétés, âge, etc.).

Les réformes entreprises par la Côte d’Ivoire, à partir de l’année 2012 dans la filière en intégrant le système du Programme de Ventes Anticipées à la Moyenne (PVAM), ont permis de garantir des revenus plus rémunérateurs aux producteurs et d’améliorer la qualité de la production.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Ensemble, pays producteurs, pays consommateurs et tous les intermédiaires se doivent de rechercher et de trouver des solutions et alternatives durables à la problématique de la volatilité des cours du cacao.

Notre engagement commun doit permettre d’assurer une économie cacaoyère durable car, « un juste prix est indispensable pour favoriser la consommation sans décourager les producteurs ». Il ne fait aucun doute que producteurs et consommateurs sont parties liées dans un partenariat gagnant-gagnant pour assurer la viabilité et la durabilité de l’industrie cacaoyère. En effet, la durabilité est liée à ce que « toutes les parties prenantes dans la filière puissent en tirer un revenu décent ».

En tant que les deux premiers pays producteurs de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui représentent 62% du marché avec une production commune d’environ 3 millions de tonnes, ont signé le 28 mars 2018, à Abidjan, un accord d’harmonisation de leurs politiques de commercialisation de cacao destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux producteurs. Ainsi, ces deux pays ont institué notamment « la politique ivoiro-ghanéenne de mise en place d'un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020/2021, avec pour objectif d'atteindre un prix plancher de 2 600 dollars US la tonne FOB ». Ils sont parvenus à un accord avec les négociants et les industriels, à partir de la campagne 2020-2021.

Excellences, Mesdames et Messieurs

4. Le quatrième défi est celui de la promotion de la consommation qui apparaît comme l’une des meilleures solutions à explorer dans l’avenir par les pays producteurs. En effet, le taux de consommation est indéniablement faible dans les pays producteurs. En Afrique, il est d’environ 4 %. Le marché de la consommation du chocolat dispose encore d’une importante marge de progression liée à la montée en puissance de la classe moyenne, avec un pouvoir d’achat de plus en plus élevé et qui ne consomme pas suffisamment de chocolat et de produits chocolatés.

Il nous faut inclure dans le régime alimentaire des élèves, notamment dans les cantines scolaires, afin que la consommation du chocolat intègre leurs habitudes alimentaires, dès le très jeune âge.

Actuellement, le marché africain du chocolat reste assez marginal dans l’industrie mondiale avec une consommation par habitant estimée à environ 500 g par an, contre un niveau pouvant aller de 4 à 12 kg dans les pays occidentaux.

Les compagnies chocolatières, et notamment de nombreuses PME souvent nationales sont créées dans nos pays pour produire du chocolat comme c’était le cas dans les pays d’Amérique latine qui est aussi une région importante du cacao. Il y a donc un marché important pour les produits probablement moins luxueux, au commencement.

Il est aussi impérieux de se tourner davantage vers les grands marchés émergents encore peu exploités comme l’Inde, la Chine et la Russie. Il s’agit là d’un véritable potentiel que nous nous devons tous de mieux exploiter.

En Côte d’Ivoire, le niveau moyen de consommation annuelle est estimé à moins de 200 grammes de produits dérivés du cacao par habitant. C’est pourquoi, le gouvernement encourage des évènements comme, la Journée Nationale du Cacao et du Chocolat (JNCC) organisée par le Conseil du Cacao de Côte d’Ivoire destinés à favoriser la consommation de masse du chocolat.

De même, au Cameroun, le Festival sur le Cacao dénommé « FESTICACAO » est une initiative hautement salutaire.

Excellences, Mesdames et Messieurs

La révision de l’Accord International de 2010 sur le Cacao entamée depuis le mois juillet 2018 mérite d’être poursuivie et achevée. En effet, elle constitue l’heureuse occasion de traduire dans le nouveau texte l’ensemble des préoccupations et défis prioritaires pour arriver à bâtir une véritable économie cacaoyère durable.

Je salue donc le Groupe de Travail qui a permis de passer en revue les 65 articles de cet Accord. Les propositions faites seront certainement soumises à l’approbation du Conseil. Je voudrais donc saluer l’ensemble des pays membres de l’ICCO dont l’engagement et la détermination nous permettront de bâtir une nouvelle vision de notre économie cacaoyère.

Excellences, Mesdames et Messieurs
Il n’est un secret pour personne que sur environ les 100 milliards de dollars US (environ 60.000 milliards de FCFA) que représente l’industrie du cacao, seulement 6 milliards de dollars US (environ 3.600 milliards de FCFA), soit 6 % reviennent aux producteurs. La différence, soit 94 milliards de dollars US (environ 56 400 milliards de FCFA) est engrangé par les industriels et autres intermédiaires.

Cette situation qui est l’une des principales causes de la précarisation des conditions de vie des millions de producteurs et des difficultés des économies des pays producteurs doit évoluer favorablement pour devenir un véritable partenariat gagnant-gagnant.

C’est dans ce sens que nous apprécions l’engagement soutenu de l’industrie du cacao et du chocolat et les partenaires de cette industrie tels que les ONG internationales (World Cocoa Foundation, Jacobs Foundation, etc.) à travers toutes les initiatives visant à améliorer les conditions sociales dans les communautés productrices du cacao.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Avant de terminer mon propos, je voudrais remercier vivement toutes les délégations qui ont bien voulu faire le déplacement d’Abidjan pour prendre part à ces importantes assises, et vous souhaiter un séjour riche et agréable dans notre capitale économique, Abidjan.

Enfin, en formulant des vœux de pleins succès à vos travaux, je déclare, au nom de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, ouverte la 100ème session du Conseil International du cacao.

Vive l’ICCO !
Vive l’économie cacaoyère durable !

Je vous remercie de votre aimable attention.

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LANCEMENT DES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DU PHARE (RECIPH) — DISCOURS DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE https://www.presidence.ci/lancement-des-rencontres-cinematographiques-du-phare-reciph-discours-de-s-e-m-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique/ Mon, 02 Sep 2019 01:18:18 +0000 http://www.presidence.ci/?p=25830  Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME (i) assurant l’Intérim du Ministre de la Culture et de la Francophonie, et (ii) représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

 Madame la vice-Présidente de l’Assemblée nationale ;

 Madame, Monsieur les représentants du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique et du Ministre du
Tourisme et des Loisirs, co-parrain de la présente cérémonie;

 ExcellencesMesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique ;

 Madame la Représentante Résidente de l’Unesco ;

 Monsieur le Préfet de Grand-Bassam ;

 Mesdames et Messieurs les Membres du Corps préfectoral ;

 Monsieur le Député suppléant de Grand-Bassam ;

 Monsieur le Sénateur du Sud-Comoé;

 Mesdames, Messieurs les Elus de la Région du Sud-Comoé ;

 Monsieur le Maire de Grand-Bassam, initiateur du présent projet ;

 Monsieur le Maire d’Assinie, représentant l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI)

 Madame la Conseillère municipale représentant le Maire de la ville de Cannes ;

 Mesdames, Messieurs les pionniers et professionnels du 7ème Art et du monde de la culture ;

 Sa Majesté le Roi des Abouré Ehê de Moossou ;

 Honorables Chefs traditionnels ;

 Vénérables Chefs religieux ;

 Honorables invités ;

 Chers amis des Médias ;

 Chères sœurs, chers frères de Grand-Bassam et de la Région du Sud-Comoé ;

Je voudrais, de prime abord, vous exprimer la grande joie que j’éprouve à être parmi vous ce soir pour célébrer ensemble le 7èmeArt et les Arts du Terroir à l’occasion du lancement officiel des Rencontres Cinématographiques du Phare (en abrégé RECIPH).

C’est, en effet, avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté, à la demande du Maire de Grand-Bassam, d’accorder mon haut patronage et d’être effectivement présent à ce grand grand-rendez-vous des arts,si riche en images.

Cette importante manifestation est également placée sous le patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Amadou Gon COULIBALY, représenté par MonsieurSouleymane DIARRASSOUBA,que je tiens ici à saluer très chaleureusement.

Mes salutations vont aussi à l’endroit du Ministre de la Culture et de la Francophonie, du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiqueet du Ministre du Tourisme et des Loisirs, ici représentés.

Je salue également les nombreuses autres personnalités politiques et administratives qui participent à cette belle fête du 7èmeArt, sans oublier leurs Excellences les Ambassadeurs et membres du Corps diplomatique qui ont bien voulu la rehausser de leur présence.

J’adresse une mention spéciale à la délégation venue de Cannes, cette ville symbole du cinéma mondial, délégation conduite par MmeMagali CHELPI-DEN HAMER, Conseillère municipaledéléguée à la Coopération décentralisée internationale. Merci de vous associer à ce projet pour renforcer non seulement cette belle coopération décentralisée, mais aussi la dynamique de la culture, vecteur de cohésion sociale et d’échanges interculturels.

Permettez-moi à présent d’adresser mes plus vives félicitations à notre jeune Maire, Monsieur Jean-Louis Moulot. Comme l’écrivait le dramaturge Pierre Corneille : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » En effet, Monsieur le Maire, vous avez eu, avec votre équipe municipale, l’ingénieuse idée de lancer cette initiative, en association avec « Jardin d’Afrique Groupe ». Ce faisant, vous restez dans la dynamique de renforcer la vocation de pôle culturel de Grand-Bassam, tout en apportant, à votre façon originale, votre contribution à la renaissance du cinéma ivoirien.

C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à tous ces précurseurs qui ont fait les beaux temps du cinéma en Côte d’Ivoire, au moment même où posséder un téléviseur chez soi était encore un grand luxe. Ils sont quelques-uns parmi nous ce soir, que je voudrais saluer à la dimension de leurs œuvres qui ont permis de déblayer le chemin pour les nouvelles générations. J’ai nommé, notamment,Monsieur Roger Gnoan MBALA etMonsieur TIMITE Bassory.

Certains de ces pionniers ne sont malheureusement plus de ce monde aujourd’hui ; c’est notamment le cas de Feus Désiré ECARE, Kitia TOURE, Henri DUPARC,dont je voudrais saluer la mémoire.

Je salue égalementla présence distinguée parmi nous des nouveaux talentsqui ont pris la relève au cours des dernières décennies et enrichi considérablement la filmographie ivoirienne, à l’image de Madame Akissi Delta ou Monsieur Fabrice Sawegnon.

Je salue enfin,le parrain artistique de cette manifestation,ASALFO, le lead vocal du groupe Magic System, qui n’a pu faire le déplacement de Grand-Bassam.

 Excellences, Mesdames et Messieurs ;
 Honorables invités ;

La cérémonie qui nous réunit ce soir vise au rayonnement de l’industrie cinématographique ivoirienne.

Comme déjà indiqué, l’édition 2019 des rencontres Cinématographiques du Phare (RECIPH) sera meublée, trois jours durant,par des projections de films, des prestations de danses, des représentations théâtrales, ainsi qu’un volet scientifique pour réfléchir sur l’implication des collectivités territoriales dans le développement des industries culturelles locales.

Oui, l’industrie du cinéma est un secteur important dans l’économie d’un pays. C’est un compartiment de l’économie quipermet à une nation de communiquer au reste du monde sa culture, sa civilisation, et de vendre ainsi son image. En outre, le cinéma constitue une source considérable de création d‘emplois et de richesses. Les exemples américain, indien et nigérian,avec respectivement Hollywood, Bollywood et Nollywood, et leurs nombreuses célébrités, sont là pour nous édifier dans ce sens.

Le Gouvernement, sous l’égide du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARAqui reste très attaché à la valorisation de notre richesse culturelle, entend jouer sa partition dans la perspective de voir la Côte d’Ivoire se hisser au rang des premières nations dans l’industrie du cinéma.

A cet effet, et comme cela a été brossé tout à l’heure, le Gouvernement a initié une politique volontariste de soutien au développement de l’industrie cinématographique.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui repositionnéeau 5èmerang des pays leaders en matière de cinéma en Afrique. Le cinéma ivoirien est de plus en plus présent et visible dans les festivals à travers le mondeoù les productions nationales glanent des prix.

En outre, l’économie du cinéma se développe elle aussi.
Il est cependant à souligner que le nombre de salles de cinéma et leurs fréquentations ont connu une évolution en dent de scie.

En effet, l’histoire nous rappelle que c’est en 1904, dans cette même ville de grand-Bassam que fut construite la première salle de cinéma, dénommée ‘’cinéma Appolo’’. Le cinéma en salle a connu un grand essor au fil des décennies qui ont suivi, jusque dans les années 1980 où pratiquement toutes les grandes villes de Côte d’Ivoire, se sont dotées de salles de cinéma.

A travers la production cinématographique en salle et les représentations théâtrales longtemps prisées par les populations, les hommes du métier ont pu toucher toutes les couches de la société ivoirienne dans leur diversité culturelle. Le cinéma a donc, à sa manière, servi de ferment et de brassage entre les différents peuples qui composent notre pays, et renforcéle sentiment d’appartenir à une nation ainsi que la cohésion sociale.

A partir des années 1990, en raison de plusieurs facteurs tels que la vulgarisation et la pénétration rapide du petit écran de télévision et du magnétoscope dans nos foyers, la fréquentation des salles de cinéma et le théâtre ont amorcé un recul, entrainant la fermeture de nombreuses salles à travers le pays.

En 2017, les entrées dans les trois salles de cinéma disponiblesen Côte d’Ivoire ont généré un chiffre d’affaires de 1.500.000.000 de FCFA. Aujourd’hui, le parc de salles a doublé et,en 2020, le paysdevrait avoir le plus grand parc d’Afrique francophone,avec 14 salles de cinéma et une projection de chiffre d’affaires annuel de 12 milliards de FCFA.

Pour atteindre ces résultats, il a fallu mener une politique vigoureuse intégrant une réforme structurelle, une réforme institutionnelle avec notamment l’adoption de la Loi sur le Cinéma en 2014, et un appui financier et institutionnel important.

Par ailleurs, le ministère en charge de la Culture a engagé un processus de professionnalisation des acteurs du secteur cinématographique par le renforcement des capacités et l’ouverture d’une école de cinéma à l’INSAAC.
C’est donc le lieu de dire encore Bravo à Monsieur le Ministre de la Cultureet de la Francophonie, tout en l’encourageant à maintenir le cap dans cette direction.

 Excellences, Mesdames et Messieurs ;
 Chers invités ;
 Mesdames, Messieurs les professionnels du cinéma

Tous ces efforts témoignent de la ferme volonté et de l’ambition du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, de mettre un accent particulier sur le développement du 7ème art, avec lequel il faudra de plus en plus compter comme secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus directs et indirects.

C’est en cela que l’initiative des Rencontres Cinématographiques du Phare, qui vise à réhabiliter et relancer le cinéma, est à saluer et à soutenir.

C’est pourquoi je tiens, une fois encore,Monsieur le Maire de Grand-Bassam, à vous dire merci et bravo, à vous-même et à tous vos collaborateurs pour cette belle initiative.
Elle vient consolider l’image et le symbole de Grand-Bassam en tant que capitale des arts et de la culture.

Ce rayonnement s’étend à l’ensemble du Sud-Comoé qui se positionne depuis plusieurs années comme une région culturellement riche et dynamique, avec notamment la création de plusieurs festivals d’envergure nationale, commel’Abissa de Grand-Bassam, le Popo Carnaval de Bonoua et le festival Agnintié d’Aboisso.

Les Rencontres Cinématographiques du Phare viennent ainsi ajouter un laurier de plus au rayonnement de Grand-Bassam en tant ville historique, avec un fort potentiel touristique et économique.

Déjà, nous pouvons constater avec bonheur que, dans cette partie de la ville de Grand-Bassam classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, les édifices et monuments historiques du quartier France sont et vont être en pleine réhabilitation et restauration, pour donner de plus en plus une fière allure à la première capitale ivoirienne.

Je saisis cette occasion pour encouragertous les autres élus de Côte d’Ivoire et notamment ceux de notre région, en particulier les maires,à porter à bras le corps ce type de projets. Ceux-ci pourraient permettre, dans leurs circonscriptions respectives :

- d’une part, de déceler des talents cachés d’acteurs et de cinéastes au sein de nos jeunes populations,
- et, d’autre part, de reconstituer ce secteur culturel et économique, pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses.

Je voudrais aussi inviterles professionnels du secteur à s’approprier davantage toutes les opportunités ainsi offertes, ainsi que toutes les possibilités et facilités dont ils peuvent tirer profit auprèsdes collectivités territoriales.

 Honorables invités ;
 Excellences, Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais conclure mon intervention en renouvelant nos vives félicitations aux initiateurs du RECIPH.

Je remercie encore toutes les personnalités et l’important public qui ont effectué le déplacement sur Grand-Bassam pour soutenir cet événement.

Je pense en particulier à nos amis venus de Cannes dont nous saluons encore la participation et les fructueuses contributions aux réflexions initiées dans le cadre de cette fête du cinéma.

A l’occasion, ne vous privez pas de profiter de toutes les commodités et des délices qu’offre la ville balnéaire de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, première commune de Côte d’Ivoire, ville historique inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, première ville numérique de Côte d’Ivoire, capitale historique du cinéma.

Avec tous mes vœux de plein succès, je déclare, au nom du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, lancées les Rencontres Cinématographiques du Phare.

Vive le 7ème Art en Côte d’Ivoire !

Je vous remercie de votre aimable attention.

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CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA 45EME SESSION DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE —- ALLOCUTION DE SEM. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE https://www.presidence.ci/ceremonie-douverture-de-la-45eme-session-de-lassemblee-parlementaire-de-la-francophonie-allocution-de-sem-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique/ Thu, 11 Jul 2019 09:03:09 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24884  Madame la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ;

 Monsieur le Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) ;

 Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire ;

 Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, Doyen d’Age de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) ;

 Messieurs les Présidents des Institutions de la République de Côte d’Ivoire ;

 Monsieur le Secrétaire Général Permanent de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) ;

 Mesdames, Messieurs les Présidents des Parlements des pays membres de l’APF ;

 Mesdames et Messieurs les Ministres ;

 Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;

 Honorables Parlementaires de l’APF;

 Honorables Députés et Sénateurs de Côte d’Ivoire ;

 Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations bilatérales, régionales et internationales ;

 Mesdames et Messieurs les Responsables des Organisations de la Société Civile ;
 Distingués invités ;

 Chers amis des médias ;

 Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un insigne honneur de prendre la parole au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM. Alassane OUATTARA, empêché. En effet, après avoir participé le week-end dernier à Niamey au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui marque le lancement officiel de la Zone de Libre-échange économique de l’Afrique (ZLEC), le Président de la République est actuellement à Paris pour une rencontre avec son homologue français.

Il m’a chargé d’adresser à tous les Parlementaires francophones, ici présents, ses chaleureuses salutations. Il a une pensée affectueuse pour tous les Hauts Participants à la 45ème session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF).

Il exprime tout particulièrement toute son admiration à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie pour l’immense travail accompli dans la perspective de faire avancer les valeurs de solidarité, de partage, d’ouverture et de rapprochement des peuples, valeurs si chères à la Francophonie.

C’est pourquoi, il lui plait de saluer la grande pertinence du thème retenu pour la présente session, à savoir « Parlements et renforcement de la démocratie ».
En son nom, je voudrais donc souhaiter le traditionnel « AKWABA », c’est-à-dire la « cordiale bienvenue » en terre ivoirienne, au bord de la lagune Ebrié, à tous nos illustres hôtes.

Je voudrais en particulier saluer la présence distinguée à cette cérémonie solennelle d’ouverture de :

 Madame Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire Générale de la Francophonie,

 Monsieur François PARADIS, Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie ;

 Monsieur Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, Doyen d’Age de l’APF ;

 Monsieur Jacques KRABAL, Secrétaire Général de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF);

 et tous les Présidents de Parlements et Chefs de délégation des Parlements des sections de l’APF qui honorent notre pays par leur participation.

Je voudrais également adresser nos très vives et chaleureuses félicitations à l’Honorable Amadou SOUMAHORO, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, bientôt nouveau Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, ainsi qu’il ressort des travaux du bureau de l’APF.
J’associe pleinement à ces félicitations Monsieur François Paradis, Président sortant de l’APF pour le travail important accompli au cours de son mandat.

• Madame la Secrétaire Générale de l’OIF ;
• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs

Je voudrais saisir l’opportunité de cette heureuse occasion pour renouveler, au nom du Président de la République, notre profonde gratitude à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour sa contribution active, notamment :

- au renforcement de la démocratie dans notre pays, particulièrement dans le cadre de la crise post-électorale de 2010 ;

- et à la formation continue des enseignants du primaire de notre pays.

Je voudrais à cet égard me féliciter de la fidélité de notre Organisation commune à la vision des Pères fondateurs de la Francophonie pour le partage des valeurs humanistes et le vivre ensemble dans le respect de la diversité. En effet, notre Francophonie a toujours su protéger et promouvoir les valeurs fondamentales communes telles que la démocratie, la liberté d’expression, les Droits de l’Homme qui sont le socle de notre « vivre ensemble ».

Aujourd’hui encore, à Abidjan, comment évoquer la Francophonie sans mentionner la rencontre et l’organisation réussies des VIIIèmes Jeux de la Francophonie tenus dans la capitale économique ivoirienne en juillet 2017, et dont les Ivoiriens gardent encore un excellent souvenir.

• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs

Le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter les présentes Assises, après la 39ème session tenue sur les bords de la Lagune Ebrié en 2013, est reçu comme l’expression de la confiance placée par les Parlementaires Francophones en notre pays. Cela traduit également la reconnaissance des progrès importants réalisés par notre pays, au cours des huit dernières années, pour l’instauration et la consolidation de la paix, la réconciliation nationale, la sécurité, ainsi que du grand intérêt porté par les plus hautes Autorités ivoiriennes à la stabilité à long terme de ce pays pivot. En effet, comme nous le savons, la stabilité est un préalable nécessaire au développement économique et social et le développement économique et social est aussi un impératif et un catalyseur de cette stabilité.

En cette année 2013, la Côte d’Ivoire venait de lancer un vaste programme de réformes structurelles et sectorielles pour la transformation profonde de son économie dans le cadre de son Plan National de Développement (PND) 2012-2015 d’un montant de 11 076 milliards de FCFA. Sa bonne mise en œuvre a valu à notre pays, notamment d’être classé dans le TOP 10 des meilleurs pays réformateurs par les rapports Doing Business 2014 et 2015 de la Banque Mondiale et d’enregistrer un taux de croissance économique annuel moyen de 9 % sur la période 2012-2015.

Aujourd’hui, en 2019, dans le cadre du nouveau plan PND 2016-2020 d’un montant de 30 000 milliards de FCFA, c’est une Côte d’Ivoire en pleine transformation multisectorielle, en particulier sur le plan institutionnel, qui vous accueille avec joie et fierté.

En effet, notre pays s’est doté d’une nouvelle Constitution en novembre 2016 pour renforcer les bases de notre démocratie, en vue de construire une paix et une stabilité durables et préserver les acquis de notre marche vers l’émergence. Elle a été adoptée par Référendum à la très large majorité de 93,42 %. La nouvelle Loi fondamentale consacre de grandes réformes dans notre dispositif institutionnel, avec la création de nouvelles institutions et le renforcement de celles qui existaient déjà. Ces réformes ont porté notamment sur les points suivants :

- l’institution de la fonction de vice-Président de la République ;

- la création du SENAT comme seconde Chambre du Parlement ;

- la transformation de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême en Cour des Comptes, ce qui en fait l’institution suprême de contrôle de finances publiques ;

- la création de la Cour de Cassation ;

- la création du Conseil d’Etat ;

- l’extension du champ des compétences du Conseil Economique et Social (CES) aux aspects environnementaux et culturels.

Ces réformes institutionnelles majeures n’ont été possibles que dans la mesure où elles ont été adoptées par l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, dans le respect de ses prérogatives législatives, jouant ainsi son rôle de garant des valeurs démocratiques auxquelles le peuple a proclamé son attachement.

La 45ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie m’offre ainsi comme une excellente opportunité pour faire un bilan et, surtout, pour approfondir les réflexions sur le rôle indéniable de nos parlements nationaux dans la construction et le renforcement de la démocratie dans les pays membres. C’est donc une plate-forme idéale d’échanges et de convergence d’intérêts entre les peuples de notre espace communautaire dont les parlementaires sont les porte-voix.

• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs ;

La démocratie, en tant qu'idéal et ensemble d'institutions et d'usages politiques, s'est imposée dans la plupart des pays. Comme le proclame le document final du Sommet mondial des Nations Unies, tenu en 2005, « la démocratie est une valeur universelle qui n'est pas l'apanage d'un pays ou d'une région ».

Grand pilier de la démocratie, dans le cadre de la séparation traditionnelle des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), les Parlements incarnent la volonté des peuples, portent l'espérance que la démocratie réponde réellement à leurs besoins et contribue à résoudre les plus urgents des problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur inlassable quête de bien-être.

C’est pourquoi, je voudrais souligner, une fois encore, la justesse du choix du thème de cette session, dois-je le rappeler, « Parlements et renforcement de la démocratie ». Il est à la fois, d’une actualité brûlante et d’une importance majeure pour l’ensemble des pays membres de notre espace francophone.

Quel est l’apport des parlements à la démocratie? Quels sont les attributs qui font d’un parlement une instance démocratique? Comment rendre nos parlements davantage plus démocratiques?

Mais il y a d’autres interrogations possibles. La démocratie représentative est-elle « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », selon la célèbre formule du Président Abraham Lincoln (16e président des États-Unis de 1860 à 1865) ? Est-elle menacée par la monté du populisme ?

Ce sont là, entre autres, des questions auxquelles vos assises pourront certainement apporter des pistes de réponses à exploiter.

Ce Forum est également l’occasion pour les Parlementaires Francophones d’échanger, de s’informer et de partager les meilleures pratiques promues et concrétisées par l'action parlementaire dans notre espace francophone, et de prendre toute leur place dans le débat sur l’avenir mondial de la démocratie. Ces échanges et partages d’expériences devraient enrichir ou inspirer toutes les Parties quant aux solutions appliquées à des problèmes communs.

Emanation du peuple dans sa diversité, le Parlement est au cœur de la démocratie. Il est ainsi appelé à trouver un compromis entre des intérêts parfois opposés et les espérances des différentes composantes de la société, par des moyens démocratiques. Par ailleurs, il incombe au Parlement en sa qualité d'organe législatif essentiel, d'adopter les lois ou de les adapter aux besoins et circonstances, en plus de sa mission de contrôle de l'action gouvernementale.

Faut-il le souligner, nos Parlements doivent épouser l’ère du temps, connaitre des mutations profondes et s'adapter aux défis du monde contemporain tels que notamment le terrorisme, l’éducation, la paix, la sécurité mondiale et le réchauffement climatique. Pour ce faire, nos parlementaires se doivent, comme toujours d’être davantage à l'écoute des citoyens et améliorer leurs méthodes de travail ; en un mot représenter toujours mieux leurs mandants et leur rendre compte.

A cet effet, le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles des Parlements nationaux, notamment dans les domaines de la médiation, du dialogue et de la prévention des conflits pourrait retenir l’attention de l’APF.

• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs,

Faut-il le rappeler, notre espace commun, créé en mars 1970, autour du partage de la langue française, réunit à ce jour 88 Etats membres ou observateurs repartis sur les 5 continents, avec près de 300 millions de locuteurs. En cela, le développement économique et social, dans la Francophonie des peuples, devrait y occuper une place de plus en plus grande.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, avec une population d’environ 25 millions d’habitants dont 26% de non nationaux, elle se projette aujourd’hui, comme un véritable creuset du « Vivre ensemble ». En témoignent, malgré quelques vicissitudes du parcours les initiatives fortes engagées et qui se déclinent comme suit :

 le renforcement de l’Etat de Droit, et de la promotion des Droits de l’Homme ;

 la promotion du genre à travers la constitution ivoirienne du 8 novembre 2016, en matière d’égalité du genre et de promotion dans les instances politiques et administratives ;

 la cohésion et la paix sociales. Sur ce dernier point en témoignent notamment, la loi d’amnistie en faveur de 800 prisonniers de la crise post-électorale, l’indemnisation progressive des victimes des crises postélectorales, le retour des exilés (285.000/300.000), l’organisation avec succès de l’élection présidentielle de 2015, des élections locales de 2018 et, enfin la reprise du dialogue politique notamment pour la recomposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

C’est le lieu de réitérer le ferme engagement du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, de faire en sorte que l’élection présidentielle de 2020 se déroulent dans la transparence et la paix.

• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs ;

Notre pays croit en la démocratie, en la solidarité, en l’hospitalité, au dialogue, en la fraternité universelle, au respect et à la richesse de la diversité, valeurs cardinales avec lesquelles le Père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, le Président Félix Houphouët-Boigny, a tracé les sillons du développement et bâti la prospérité de la Côte d’Ivoire. C’est dans ses valeurs que le Président de la République, S.E.M Alassane OUATARA, a inscrit sa grande ambition de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’Horizon 2020 ».

Ainsi, les importantes réformes structurelles et sectorielles entreprises, sous sa haute autorité , ont permis à notre pays de connaître une croissance économique annuelle exceptionnelle de plus de 8% du PIB sur la période 2012-2018 avec un développement accéléré des infrastructures économiques et sociales. La Côte d’Ivoire figure ainsi parmi les quatre (4) pays ayant le plus fort taux de croissance économique au monde sur ladite période.

Au niveau de l’état global de la gouvernance et selon le rapport Mo Ibrahim de 2018, la Côte d’Ivoire a connu le plus grand progrès en matière de gouvernance en Afrique au cours de ces cinq (5) dernières années.

Mais, nous le savons, et il faut le réaffirmer, « la démocratie fait mauvais ménage avec la pauvreté ».

C’est pourquoi, la Côte d’Ivoire a toujours mis un accent important sur le volet social, avec les dépenses pro pauvres qui sont passées de 843 milliards de FCFA en 2011 à 2 505 milliards de FCFA en 2019, soit un triplement en huit années, pour un montant total cumulé de 15 662 milliards de FCFA sur ladite période.

Pour accélérer cette dynamique, et aller encore plus loin, d’autres mesures importantes ont été prises et concernent notamment :

 l’institution de la scolarisation obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans ;

 le programme de filets sociaux productifs d’un montant global de 75 milliards de FCFA (environ 150 millions de dollars US) financés par la Banque Mondiale qui permet à 125 000 ménages de recevoir des revenus trimestriels réguliers sur la période 2015-2024 ;

 le renforcement de l’autonomisation économique des femmes avec notamment le Fonds pour le développement de l’entreprenariat féminin et, surtout, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) initié par la Première Dame, fonds qui, avec une dotation actuelle de 12 milliards de FCFA (environ 24 millions de dollars US) a permis à plus de 170 000 femmes de bénéficier de prêts pour la création d’activités génératrices de revenus.

Dans la dynamique du maintien d’une croissance forte et durable, et en vue d’accélérer l’inclusion sociale par le partage équitable des fruits de la croissance, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a mis en place un nouveau et vaste programme social de 727,5 milliards de FCFA, soit environ 1,5 milliards de dollars US sur la période 2019-2020. Il faut également souligner la Couverture Maladie Universelle (CMU) qui sera effective en cette année 2019, après une période de transition de deux à trois années.

• Honorables Parlementaires ;
• Excellences, Mesdames, Messieurs ;

Au nom du Président de la République, je voudrais réaffirmer l’engagement de la Côte d’Ivoire à coopérer dans une organisation toujours plus solidaire, plus démocratique et plus efficace.

Je reste convaincu que vos assises déboucheront sur des recommandations pertinentes et bénéfiques à tous, et permettront à notre espace communautaire de protéger et de promouvoir ses valeurs fondatrices d’humanisme, de démocratie, de liberté d’expression, de brassage des peuples et de vivre ensemble.

Avant de terminer, je voudrais, une fois encore souhaiter l’AKWABA et un excellent séjour à toutes et à tous à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Je voudrais aussi renouveler mes très vives félicitations anticipées au Président Amadou SOUMAHORO, bientôt nouveau Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, ainsi que pour le pari réussi de la tenue à Abidjan de cette grande rencontre francophone.

Enfin, et en souhaitant une pleine réussite à vos travaux, je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouverte la 45ème session de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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Le vice-Président de la République a échangé avec une délégation d’investisseurs indiens https://www.presidence.ci/le-vice-president-de-la-republique-a-echange-avec-une-delegation-dinvestisseurs-indiens/ Sun, 30 Jun 2019 15:56:44 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24643 Le vice-Président de la République, S.E.M. Daniel Kablan DUNCAN, a échangé avec une forte délégation d’investisseurs indiens, le jeudi 27 juin 2019, au Palais présidentiel.

Conduite par l’ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire, S.E.M Sailas THANGAL, la délégation était composée d’une trentaine de dirigeants représentant une vingtaine d’entreprises indiennes intéressées par le marché ivoirien.

Ces investisseurs indiens séjournaient en Côte d’Ivoire dans le cadre d’un forum d’affaires Inde-Côte d’Ivoire réuni à Grand-Bassam, au nouveau siège du Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), en marge de l’inauguration, par le vice-Président de la République, de cet édifice et de bien d’autres réalisations, le même jour.

Au cours des échanges d’une heure d’horloge, le vice-Président de la République a salué la tenue à Grand-Bassam du forum d’affaires Côte d’Ivoire-Inde qui, en plus de la présence incontestable de l’Inde dans la mise en œuvre du projet ZTBIC, est un signe palpable de l’embellie de la coopération économique entre les deux pays.

Il a présenté en quelques lignes les opportunités qui restent offertes à tous ceux qui souhaitent investir en Côte d’Ivoire et la disponibilité du Gouvernement, sous l’égide du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, à accompagner les éventuelles initiatives dans les domaines porteurs de valeurs ajoutées, notamment les TIC, la transformation sur place des produits agricoles tels que l’anacarde et le cacao, etc.

En retour, les hommes d’affaires indiens, saisissant cette opportunité de pouvoir échanger directement avec une des plus hautes autorités ivoiriennes, ont pu émettre quelques doléances dans le sens de la facilitation de leur intégration dans le tissu économique.

Ont également pris part à cette rencontre, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, M. Claude Isaac DE, le Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la promotion de l’Investissement privé, M. Emmanuel Esmel ESSIS, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Inde, S.E.M. Sainy TIEMELE, et plusieurs membres du cabinet du vice-Président de la République.

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CEREMONIE D’INAUGURATION DU NOUVEAU SIEGE DE VITIB SA ET DE L’HOTEL D’ENTREPRISES DE LA ZBTIC DE GRAND-BASSAM —————- ALLOCUTION DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE https://www.presidence.ci/ceremonie-dinauguration-du-nouveau-siege-de-vitib-sa-et-de-lhotel-dentreprises-de-la-zbtic-de-grand-bassam-allocution-de-s-e-m-daniel-kablan-duncan-vice/ Sun, 30 Jun 2019 15:51:10 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24641  Monsieur le Président de la Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, Majesté Amon TANOE ;

 Monsieur le Ministre de l’Économie Numérique et de la Poste ;

 Excellence Monsieur l’Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire ;

 Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Inde ;

 Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique ;

 Monsieur le Représentant d’Exim Bank de l’Inde ;

 Monsieur le Préfet du département de Grand- Bassam et Mesdames et Messieurs les membres du Corps
préfectoral ;

 Honorable Député suppléant de Grand Bassam ;

 Monsieur le Maire de la Commune de Grand Bassam ;

 Mesdames et Messieurs les élus ;

 Monsieur le Président du Conseil d’Administration et les membres du Conseil d’Administration de VITIB
S.A ;

 Monsieur le Directeur Général de VITIB S.A ;

 Mesdames et messieurs Partenaires techniques et financiers du VITIB ;

 Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, et Chefs d’entreprises ;

 Distingués Chefs traditionnels et religieux ;

 Honorables invités ;

 Chers amis des Médias ;

 Mesdames et Messieurs,

C’est avec un grand honneur et beaucoup de plaisir que je préside, ce jour, la cérémonie d’inauguration du nouveau siège de VITIB S.A. et de l’Hôtel d’entreprises TIC de la Zone Franche de Grand-Bassam.

En tout premier lieu, je voudrais saluer et rendre un hommage très appuyé au Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, pour son leadership exceptionnel dans la conduite de l’action réformatrice de l’Etat qui permet notamment le développement de la Zone Franche de Biotechnologie et de technologies de l’Information et de la Communication (ZBTIC).

Je voudrais également saluer la présence nombreuse et très distinguée des autorités et hommes d’affaires indiens conduits par S.E.M Sailas Thangal, Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire. Cette forte présence traduit l’excellence de la coopération entre nos deux pays.

Permettez-moi de saluer tout particulièrement les membres du gouvernement ici présents, à savoir :

 Monsieur Isaac DE, Ministre de l’Économie Numérique et de la Poste ;

 Dr. Aka Aouélé, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.

Je voudrais vous adresser toutes mes félicitations pour votre forte implication qui a permis la réalisation de ces différents projets que nous inaugurons ce matin.

Je félicite également Monsieur le Président Woi Messe et les membres du Conseil d’Administration, Monsieur Philippe Pango, Directeur Général de VITIB SA et leurs équipes qui, malgré les difficultés liées à la conduite de projets d’une telle envergure, restent toujours mobilisés pour l’atteinte des résultats escomptés.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Le Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), notre future Silicon Valley ou encore notre future Bangalore, est le fruit d’une grande ambition des plus hautes autorités ivoiriennes, ainsi que d’une très longue collaboration entre l’Inde et la Côte d’Ivoire.

En effet, créée le 30 novembre 2006 avec la participation de partenaires internationaux et nationaux aux côtés de l’Etat de Côte d’Ivoire, la société VITIB S.A, entreprise de Promotion et d’Exploitation du projet, a démarré ses activités avec un expert de « Science Technology Parks of India » comme Directeur Général adjoint.

En 2008, l’Inde octroie au Gouvernement ivoirien une ligne de crédit d’un montant de 20 millions de dollars US (soit environ 10 milliards de FCFA) pour la construction d’un hôtel d’entreprises, et l’acquisition de plusieurs équipements de TIC et Biotechnologie. Mais la crise est intervenue, et il a fallu s’armer de patience!

Le 23 janvier 2014, ici même, alors en qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, nous recevions la Vice-Ministre des Affaires extérieures de l’Inde, venue confirmer la réactivation de la ligne de crédit Exim Bank de l’Inde, dont 10 milliards de FCFA étaient destinés au VITIB SA.

Le 19 décembre 2014, ici encore, nous avons lancé officiellement les travaux d’aménagement de 180 hectares sur 644 hectares de la Zone franche de Grand-Bassam.

Le 30 mars 2017, nous avons été conviés à la visite du chantier d’aménagement de la ZBTIC pour nous rendre compte de son état d’avancement, visite au cours de laquelle il a été procédé à la pose de la première pierre du bâtiment administratif qui nous accueille ce jour, ainsi que celle de l’usine pharmaceutique de l’entreprise Pharmanova.

C’est donc avec beaucoup de satisfaction que je prends part aujourd'hui, 27 juin 2019, à cette belle série d’inaugurations qui marque une phase décisive dans le développement et le rayonnement de la première Zone franche de notre pays. Je note à cet effet, qu’il sera procédé, tout à l’heure, à l’inauguration officielle des projets suivants:

 le bâtiment de 3 000 m2 d’un coût de 9,1 millions USD (soit environ 4 milliards 550 millions de FCFA)
abritant le nouveau siège de VITIB SA et l’hôtel d’entreprises qui permettra d’installer 24 sociétés
de technologies ;

 l’usine pharmaceutique de dernière génération de l’entreprise Pharmanova d’un montant de 4,5 milliards
de FCFA, avec création de 200 emplois directs ;

 le Laboratoire de Test d’ADN humain, le premier laboratoire d’ADN en Côte d’Ivoire, destiné à réaliser
des tests de paternité, de police scientifique, de recherche médicale, etc. ;

 la station terrienne VSAT dotée d’une antenne de 7.3 mètres et d’un modem situé dans le Data Center de
VITIB SA ;

 le studio de production audio-visuelle entièrement rénové;

 le laboratoire télécom destiné à la formation ;

 le réseau d’archivage de données permettant l’archivage de données à distance dans le Data Center de
VITIB S.A.

Tous ces projets technologiques ont été financés à travers l’accord de prêt avec Exim Bank de l’Inde, y compris l’unité d’assemblage d’ordinateurs d’une capacité de production annuelle de 10 000 ordinateurs en cours d’achèvement.

Avec tous ces investissements, le Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie, symbole de l’excellence des relations entre l’Inde et la Côte d’Ivoire arbore désormais, avec fierté, son nom, à savoir Parc technologique Mahatma Gandhi, du nom de l’un des plus illustres fils de l’Inde et de l’Afrique.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La réalisation des investissements que nous inaugurons ce jour n’a été possible que dans la mesure où le Gouvernement ivoirien a investi 8,3 milliards de FCFA, et mobilisé d’importantes ressources additionnelles auprès de partenaires financiers pour l’aménagement de 180 hectares sur 644 hectares de la Zone franche. Ces partenaires ont apporté :

 13 milliards FCFA pour la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) :

 5 milliards FCFA pour la Banque d’Investissement de la CEDEAO (BIDC).

Je voudrais donc saluer la confiance de ces deux institutions dans ce projet structurant dont l’objectif stratégique est de constituer un pôle des industries de pointe dans le domaine de l’innovation et de la création technologique et biotechnologie.

Je voudrais aussi remercier les autorités coutumières et les propriétaires terriens de Moossou, Vitré 1, Vitré 2 et Ebrah qui, dans un élan patriotique, ont accepté de céder une partie de leurs terres pour la mise en œuvre de cet important projet.

Ces efforts partagés, permettent aujourd'hui à la Côte d’Ivoire de se doter d’une infrastructure majeure pour porter l’ambition technologique du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, à l’ère de la quatrième révolution industrielle.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La quatrième révolution industrielle, celle de l’Economie Numérique, constitue aujourd’hui, plus que jamais, un levier important et une source de croissance économique soutenue et durable dans tous les pays qui, comme la Côte d’Ivoire, aspirent à l’émergence économique et sociale, à travers les technologies en perpétuelle mutation et les divers secteurs qu’elle transforme fondamentalement.

De par son caractère virtuel et transversal, l’Economie Numérique impacte tous les aspects de la vie économique des Nations modernes et l’ensemble des services à travers les opportunités de développement de produits nouveaux qu’elle propose et par la mise en œuvre de nouveaux modes d’organisation interne qui favorise une plus grande efficacité productive et un accroissement continu de la productivité.

Le recours plus accru au Savoir et à l’innovation aidera la Côte d’Ivoire à mettre en œuvre les nombreuses initiatives de développement actuelles et futures dans les secteurs notamment de l’Agriculture, l’Education, la Santé, les Transports, les Finances, la Sécurité, etc. Il nous faut donc développer les compétences, les technologies et les capacités d’innovation dont le pays a besoin pour concrétiser son programme de transformation.

Cet impératif avait été compris et anticipé depuis les années 1970, par le Premier Président de la Côte d’Ivoire, Feu Félix Houphouët-Boigny, grand homme d’Etat, doté d’un leadership visionnaire, qui avait déclaré que « L’avenir appartient à la science et à la technique ». Il en avait fait une priorité de son action de développement, matérialisée par la création de nombreux instituts de recherche et l’introduction de l’éducation par la télévision à l’école primaire. Dans son ambition pour la l’avènement d’une Côte d’Ivoire moderne, il a ajouté que « si la Côte d’Ivoire a raté la révolution industrielle, elle ne doit pas rater la révolution informatique ».
C’est dans cette même perspective que dès mai 2011, le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, a mis en œuvre d’importantes actions en vue de développer l’esprit de créativité des Ivoiriens et l’innovation technologique dans notre pays.

Ainsi, dans le secteur de la formation, d’importantes ressources ont été investies afin de permettre à l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, classé comme Centre d’Excellence par la Banque Mondiale, ainsi qu’à l’Ecole Supérieure Africaine des Technologies de l’Information et de la Communication (ESATIC) d’assurer la formation de l’élite en matière d’ingénierie et de nouvelles technologies. En parallèle, il a été introduit, l’enseignement des TIC dès l’école primaire.

L’objectif visé par la Côte d’Ivoire est de faire passer la part des TIC dans le Produit Intérieur Brut (PIB) de 7 à 8 % actuellement à environ 15 % à l’horizon 2030.

A cet effet, les actions mises en œuvre portent entre autres sur :

 la mise en place progressive d’un Réseau National Haut Débit à base de fibre optique de 7 000 km d’ici
fin 2019, dont 5 000 km sont déjà réalisés ;

 l’opération « un citoyen, un ordinateur, une connexion internet » initiée par l’Agence Nationale du
Service Universel des Télécommunications (ANSUT) ;

 la création du Fonds d’Appui à la Recherche et à l’innovation ;

 la création du Fonds Compétitif pour l’Innovation Agricole Durable (FCIAD) ;

 la mise en place de la Fondation Jeunesse numérique pour créer un écosystème facilitant les
initiatives des jeunes entrepreneurs du numérique ;

 la création de l’Université virtuelle qui permet actuellement la formation en ligne de près de 5 000
étudiants ;

 le soutien régulier de l’Etat aux inventeurs et innovateurs à travers la prise en charge de 80 % des
coûts de protection des inventions et innovations.

L’ensemble de ces actions a permis à la Côte d’Ivoire de passer de la 14ème place en 2016 à la 9ème place en 2017, dans le classement annuel de l’indice de développement des TIC en Afrique initié par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Cela, grâce à un fort niveau de développement en matière de TIC.

A cet effet, comment ne pas relever le développement fulgurant de la téléphonie mobile et notamment du mobile-money grâce aux réformes ambitieuses mises en œuvre dans ce domaine. En effet, sur 34,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile au 31 mars 2019, soit un taux de pénétration de 134 % de la population. 13,5 millions d’abonnés sont détenteurs de comptes Mobile money. Ils effectuent en moyenne 20 milliards de FCFA de transactions financières par jour, améliorant ainsi l’inclusion financière.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Dans le secteur de la santé, domaine où l’innovation technologique trouve une application privilégiée, la Côte d’Ivoire a également de grandes ambitions. Elle a vocation à constituer un Hub d’excellence sous régional avec des infrastructures, un plateau technique de pointe et des unités de productions de médicaments destinées aux populations de des pays ouest africains.

C’est pourquoi, je me félicite de l’inauguration de la première usine pharmaceutique de l’entreprise Pharmanova sur le site de la Zone franche. Je note d’ailleurs qu’une seconde usine est en cours de construction ici même.

Sont aussi annoncés, à moyen terme, la construction de deux tours jumelles à usages de bureaux et de commerces par l’Ile Maurice et la construction d’un hôtel 4 étoiles, d’un parc de loisirs, de résidences de moyen et haut standing, d’un hangar de 30 000 m2 pour des chaines d’assemblage par le groupe tunisien Compagnie Financière Immobilière, le tout pour 90 milliards de FCFA.

Il faut souligner également la construction prochaine de l’hôpital régional de cancérologie d’un coût de 70 milliards de FCFA par financement de la Corée et d’une nouvelle usine de fabrication de produits pharmaceutiques d’un coût de 50 milliards de FCFA par la société chinoise Fosun Pharma, à Grand-Bassam.

Excellences, Mesdames et Messieurs ;

Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises,

Le Parc technologique Mahatma Gandhi de la Zone Franche de Grand-Bassam est destiné à devenir le carrefour où entrepreneurs, professionnels, investisseurs, chercheurs, financiers, startups ou multinationales, se rencontreront et travailleront ensemble à l’émergence d’une grande économie du numérique et de l’innovation dans notre pays et dans la sous-région.

C’est pourquoi, je me réjouis tout particulièrement de la tenue, en marge de la présente cérémonie, d’un forum économique Inde-Côte d’Ivoire avec la participation d’une
vingtaine d’entreprises indiennes conduites par leurs hauts dirigeants dont certains sont venus de la sous- région et de l’Inde.

Ce forum organisé conjointement par Exim Bank de l’Inde et VITIB S.A, avec l’appui du CEPICI, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération économique et commerciale en pleine croissance, entre nos deux pays.

C’est le lieu de mentionner, pour s’en féliciter, le projet de construction d’un Centre des Congrès de plus de 3000 places, don du Gouvernement indien, au cœur même du Parc Technologique Mahatma Gandhi. Pour cet important projet qui symbolisera le dynamisme des relations entre nos deux pays, je crois savoir qu’une parcelle de cinq hectares a déjà été réservée et attend la prochaine visite des experts indiens.

C’est sur cette heureuse perspective que je voudrais terminer mon propos en renouvelant mes vifs remerciements à toutes et à tous.

Vive la coopération ivoiro-indienne !

Vive la Côte d’Ivoire émergente !

Vive Grand-Bassam, première ville numérique de Côte d’Ivoire !

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CONCERTATION REGIONALE SUR L’ETAT D’AVANCEMENT DES FEUILLES DE ROUTE POUR L’ELIMINATION DE LA FAIM ET DE LA MALNUTRITION EN AFRIQUE – MOTD’OUVERTURE DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE https://www.presidence.ci/concertation-regionale-sur-letat-davancement-des-feuilles-de-route-pour-lelimination-de-la-faim-et-de-la-malnutrition-en-afrique-motdouverture-de-s-e-m-daniel-k/ Sun, 30 Jun 2019 14:53:34 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24602 • Excellence Monsieur Dioncounda Traoré, Ancien Président de la République du Mali;

• Mesdames et Messieurs les Facilitateurs Nationaux de l’Examen Stratégique Faim Zéro;

• Mesdames et Messieurs les Points Focaux SUN ;

• Madame la Représentante Résidente de l’Union Africaine ;

• Monsieur le Directeur des Partenariats Stratégiques du PAM, représentant le Directeur Exécutif ;

• Madame la Représentante de la Coordonnatrice du Mouvement Mondial SUN ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants des communautés économiques régionales;

• Madame la représentante du Directeur du Centre d’Excellence de la Chine;

• Mesdames et Messieurs les partenaires au développement ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé International ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile Internationale ;

• Honorables invités ;

• Chers amis des médias ;

• Mesdames et Messieurs.

Je voudrais, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA,vous adresser nos salutations chaleureuses et vous souhaiter à chacune et à chacun des participants le Traditionnel « AKWABA », c'est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne.

Je voudrais vous exprimer nos vifs remerciements à chacune et à chacun de vous pour votre présence très distinguée et nombreuse, témoignage du grand intérêt que vous accordez à la lutte contre la faim et la malnutrition.

Nous sommes rassemblés ce jour, dans le cadre de la concertation régionale sur l’état d’avancement des feuilles de route pour l’élimination de la Faim et de la Malnutrition en Afriqueorganisée par le Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition, le CERFAM, en collaboration avec le Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite enfance, le CONNAPE et le PAM.

C’est avec un réel plaisir et aussiavec un grand intérêt que je présidecette rencontre en ma qualité de Président du CONNAPE et de Facilitateur National pour l’Examen Stratégique Faim Zéro.La Côte d’Ivoire, à travers le CERFAM, s’honore d’accueillir cette importante rencontre, ici à Abidjan.

C’est le lieu d’exprimer à l’endroit des Facilitateurs Nationaux toute notre gratitudepour leur accompagnement et leur adhésionau CERFAM. Vous nous aviez fait l’amitié de votre présence remarquable lors du lancement du Centre d’Excellencequi s’est tenu récemment, le 25 mars 2019 à Abidjan.

Nos remerciements s’adressent également à toutes celles et tous ceux qui ont accompagné et soutenu sa mise en place.

Monsieur le Représentant du PAM, je voudrais vous inviter à bien vouloir transmettre toute notre reconnaissance au Directeur Exécutif pour l’appui constant de votre institution à nos pays. Il me plaît surtout de saluer l’excellence du partenariat entre le PAM et notre pays.

Nos remerciements appuyés vont également, à l’endroit du Mouvement Scaling Up Nutrition-SUN, pour le renforcement de la nutrition et l’impulsion apportée à la lutte multi dimensionnelle de la malnutrition qui englobe désormais plusieurs secteurs dont la santé,l’agriculture, les ressources animales et halieutiques, l’éducation, la protection sociale, l’eau, l’assainissement, etc).

Permettez-moi de saluer la présence du représentant du Centre d’Excellence du PAM en Chine, Docteur Yan JIA, qui nous fait l’amitié de nous accompagner à cette importante rencontre.

Je réitère mes profonds remerciements à tous les partenaires techniques et financiers et donateurs pour leur accompagnement constant aux efforts du Gouvernement ivoirien dans la lutte contre la faim et la malnutrition.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’Afrique, particulièrement la région de l’Ouest et du Centre, ploie sous le fardeau de la faim et de la malnutrition.Le recul de ces fléaux a été intolérablement lent et inégal et frappent notre région, nos pays respectifs avec acuité.

A ce jour, la sous-alimentation et l’insécurité alimentaire connaissent une hausse sans précédent, en Afrique subsaharienne avec plus de 23%de la population en insécurité alimentaire et 21% en sous alimentation. La malnutrition chronique ou retard de croissance, affecte en Afrique, 30,3% de nos enfants de moins de cinq ans, pour un seuil acceptable de 20% selon l’OMS.

Les crises socio-politiques, l’explosion démographique, le faible accès aux services sociaux de base, le changement climatique, l’érosion des sols,sont autant de facteurs qui les déterminent. Ces réalités font de l’alimentation et de la nutrition une préoccupation et des enjeux majeurs pour nos sociétés et surtout pour les générations futures.

A l’instar des pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire n’échappe pas à ce fléau. Si certains indicateurs nutritionnels présentent une bonne tendance en vue d’atteindre les cibles de l’OMS d’ici 2025, notamment la prévalence de la malnutrition chronique, qui est passé de 29,8% en 2012 à 21,6% en 2016, ces moyennes nationales cachent encore des disparités régionales.
Par ailleurs, la sous-alimentation a légèrement baissé, de 17,6% à 15,4% sur la période 2000-2015, avec une projection attendue de 12% à l’horizon 2030.

L’insécurité alimentaire modérée est la forme la plus répandue en milieu rural ivoirien et touche 10,8% des ménages selon les données de 2018. L’accès aux aliments constitue la principale cause de l’insécurité alimentaire. Cependant, la disponibilité alimentaire bien qu’elle soit globalement satisfaisante au plan national, elle est soumise à des pertes post récolte et post capture variant de 30% à 40% dues à de faibles capacités de conservation et de transformation de nos produits.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Les différentes études faites sur le coût de l’inaction menées par la BM, l’Unicef, le PAM et l’UA montrent que la faim et la malnutrition affectent négativement le développement économique et social de nos pays et enferment des populations entières dans la vulnérabilité.Par leurs effets négatifs sur le développement du capital humain, elles nuisent à la productivité et greffent les dépenses publiques.

A l’échelle mondiale, La malnutrition serait responsable d’une perte de 11% du PIB. Par ailleurs, les enfants qui souffrent de malnutrition gagnent 20% de revenus de moins à l’âge adulte que les enfants qui sont bien nourris. Cela résulte en partie des impacts de la malnutrition chronique sur le développement cognitif, ainsi que sur la productivité physique et la santé de ces enfants.

Plus que jamais,cette problématique doit être au cœur de nos stratégies de lutte contre l’extrême pauvreté et de promotion de la prospérité partagée, en tant que dimension importante du développement social et humain.

Nous devons nous unir, gouvernements – secteur privé, société civile, milieu académique et de la recherche, partenaires techniques et financiers et coordonner nos efforts pour améliorer cette situation en vue d’atteindre nos objectifs nutritionnels et de sécurité alimentaire pour nos populations.

Nous saluons la prise de conscience tant au niveau international, régional que national. Nous saluons toutes ces initiatives et rencontres qui nous permettent d’avancer sur la problématique de la faim et de la malnutrition. Il s’agit entre autres de :
1- l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD2 visant à éliminer la
faim et la malnutrition sous toutes leurs formes, et l’ODD 17 relatif au partenariat.

2- la stratégie régionale africaine de nutrition 2015-2025 de l’Union Africaine ;

3- l’initiative des leaders africains pour la nutrition et le plan d’action de la Banque Africaine de
Développement 2018 -2025;

4- du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires ;

5- le Comité de haut niveau sur la Sécurité Alimentaire ;

6- la création par le Secrétaire Général des Nations Unies du Mouvement Scaling Up Nutrition,en abrégé SUN, pour le renforcement de la lutte contre la malnutrition.

Nous saluons toutes les actions visant à fédérer les initiatives en la matière, à renforcer le partenariat, la collaboration et la coordination.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Conformément à l’engagement pris par les Chefs d’États africains à New York en 2015 sur les ODDs, l’évènement de ce jour offre un cadre de concertation aux pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour le suivi des feuilles de route pour l’atteinte de l’ODD2. Elle mettra également l’accent sur l’ODD17, notamment la promotion du partenariat Sud-Sud autour des défis communs à nos pays.

Cette rencontre s’inscrit pleinement dans le cadre du Forum Politique de Haut Niveau pour le suivi de la mise en oeuvredes ODDqui aura lieu en juillet prochain à New-York.

Le rapport mondial provisoire des quatre dernières années écoulées, montre que des progrès ont été réalisés au niveau de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile dont les taux de prévalence ont connu une baisse constante. Cependant la faim a augmenté dans le monde et beaucoup d’autres objectifs progressent lentement.

Il est donc important,pour nous,d’analyser dès à présent,le chemin parcouru par nos Etats, après quatre années de discuter ensemble des efforts à accomplir au regard de nos feuilles de routeafin de pouvoir relever les ambitieux défis de l’Agenda 2030.

Je voudrais maintenant, saluer l’engagement des Facilitateurs Nationaux pour l’Examen Stratégique Faim Zéro ainsi que les Points Focaux SUN pour le renforcement de la lutte contre la malnutritiondes différents pays frères de l’Afrique de l’0uest et du Centre, ici présents.

A ce jour, sur les 24 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, nous enregistrons 20 pays SUN engagés dans le renforcement de la lutte contre la malnutrition. Parmi ces pays,16ont réalisé l’Examen Stratégique « Faim Zéro » et ont élaboré leur feuille de route pourl’élimination de la faim et de la malnutrition sous toutes ses formes.

Je salue également la présence despays frères observateurs dela République Démocratique du Congo et celle de Madagascarà travers leurs Points Focaux.

Merci encore à chacun et à chacune pour votre présence hautement distinguée,expression de votre détermination dans chacun de vos pays respectifs dans ce noble combat, celui d’apporter des lendemains meilleurs à nos enfants, à nos femmes et à nos nations toutes entières.

Je voudrais mentionner que cette concertation se fera en deux phases. La première concerne les 16 pays des sous régions Ouest et Centre et la seconde phase qui sera programmée ultérieurement,concernera les 17 pays des sous régions Est, Nord et Australe ayant élaboré leur feuille de route.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Le Président de la République,Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, a fait de la lutte contre la faim et la malnutrition une priorité dans son agenda national, mais aussi régional et continental. Champion de l’agenda 2063 de l’Union Africaine et dans sa volonté d’impulser une dynamique forte sous régionale contre la faim et la malnutrition, il a engagé le Gouvernement ivoirien à mettre à la disposition de la région, en collaboration avec le PAM, le « CERFAM », Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition.

Le CERFAM, don de la Côte d’Ivoire pour fédérer toutes nos énergies,n’est autre que le centre de l’unité, celui du partage d’expériences dans cette lutte pour éradiquer à jamais ces fléaux.

En Afrique, plusieurs solutions de lutte contre la faim et la malnutrition ont fait leurs preuves et méritent d’être promues, disséminées et mises en œuvre.

Le Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition,doit permettre :

- d’identifier dans chacun de nos pays ces bonnes pratiques;

- de developper un partenariat fort au niveau régional, avec l’Union Africaine, la Banque Africaine de
Développement, la CEDEAO, l’UEMOA, la CEMAC, l’OOAS, les ONGs et autres agences sœurs des Nations Unies
ainsi que le secteur privé.

- de répondre à la demande croissante de renforcement des capacités nationales et régionales dans un
partenariat renforcé Sud-Sud pour l’atteinte de l’ODD 2.

Je me félicite de savoir que toutes les Feuilles de route « Faim Zéro » issues des Examens Stratégiques ont identifié parmi les actions clés à mettre en œuvre, la coopération Sud-Sud et le partage d'expériences à l’échelle régionale comme des modalités prioritaires pour progresser vers l'ODD 2.Ces éléments clés nous permettront d’atteindre les objectifs fixés en matière de sécurité alimentaire et de nutrition par les cadres internationaux et régionaux tels que l'Agenda 2063 de l'Union Africaine et la résolution 2417 adoptée par le Conseil de sécurité le 24 mai 2018.

J’attends de cette rencontre l’expression des besoins des pays afin de déterminer les moyens pour le CERFAM d’accompagner et de promouvoir la mise en œuvre des feuilles de route.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Compte tenu des grands défis de notre continent, je voudrais donc exhorter toutes les parties prenantesà s’unir, à être des acteurs du dynamisme à travers le« CERFAM ».

Nous comptons sur l’engagement du PAM et de tous les partenaires au développement pour accompagner nos pays dans leurs efforts de développement en particulier ceux relatifs à l’ODD2.

En effet, la synergie d’actions avec l’ensemble des partenaires au développement sera le gage d’une forte mobilisation pour soutenir des solutions régionales novatrices en vue d’éliminer ce fléau dans notre région, voire à l’échelle continentale.

Je puis vous assurer que, sous la haute autorité de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République,le Gouvernement ivoirien ne ménagera aucun effort pour soutenir le fonctionnement de ce « Centre ».

C’est seulement à ce prix que nous allons rapidement atteindre l’émergence de nos sociétés car comme aimait à le dire feu le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY et je cite : « l’homme qui a faim n’est pas un homme libre » ; fin de citation.

Sur ces mots, je vous souhaite d’excellents travaux et un agréable séjour en Côte d’Ivoire.Je déclare, au nom du Président de la République, officiellement ouverte, la concertation , de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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Allocution de son Excellence Monsieur Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, — Lancement de l’atelier « Côte d’Ivoire – Corée du Sud » sur le thème : « Quête d’une croissance durable et inclusive en Côte d’Ivoire : enseignements tirés de l’expérience coréenne en matière de développement » https://www.presidence.ci/allocution-de-son-excellence-monsieur-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique-de-cote-divoire-lancement-de-latelier-cote-d/ Sun, 16 Jun 2019 13:32:45 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24323 • Monsieur le Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Secrétaire Exécutif du
Comité National de Politique Economique,

• Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement et du Secteur Privé, Participant au Conseil
National de Politique Economique ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres,

• Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Corée du Sud ;

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps Diplomatique ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de Coopération Bilatérale, Régionale et
Multilatérale ;

• Mesdames et Messieurs les Experts,

• Honorables Invités,

• Chers Amis des Médias,

• Mesdames et Messieurs,

C’est avec un très grand honneur et beaucoup de plaisir que je préside ce jour, au nom du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, la cérémonie de lancement de l’atelier ‘‘Côte d’Ivoire – Corée du Sud’’ sur le thème suivant : « Quête d’une croissance durable et inclusive en Côte d’Ivoire : enseignements tirés de l’expérience coréenne en matière de développement ».

Je voudrais donc saisir cette occasion, pour souhaiter, au nom de S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République, le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire la cordiale bienvenue, à tous les participants qui ont effectué le déplacement depuis l’étranger et singulièrement à nos hôtes venus de la Corée du Sud ; pays (classé en 2018 au 11ème rang dans le monde)dont les performances économiques continuent de constituer une source d’inspiration et un défi pour les décideurs des économies en quête d’émergence comme le nôtre .

Je voudrais saluer la participation des membres du gouvernement ivoirien qui, par leur présence chaleureuse, rehaussent cette cérémonie de leur présence distinguée.

Je tiens tout particulièrement à féliciter les initiateurs et organisateurs de cet important événement, en l’occurrence la Banque Mondiale, pour la justesse de leur projet qui est parfaitement en ligne avec la stratégie de développement de la Côte d’Ivoire.

Je voudrais également saluer la présence des experts internationaux venus de divers horizons pour partager leurs expériences afin de contribuer aux réflexions sur la stratégie de développement de notre pays.

Votre présence distinguée et nombreuse à cet atelier organisé conjointement par l’Etat de Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale, est un signe éloquent de l’importance que vous attachez aux questions de développement économique relatives aux économies en développement et notamment à celle de notre pays.

Excellences Mesdames et Messieurs,
Chers Participants,

La vision stratégique du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARA, pour son pays est une nation forte. Elle est exprimée à travers sa grande ambition de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020 » et une puissance industrielle au delà.

Ainsi, depuis 2011, les importants efforts consentis en matière de réformes structurelles et sectorielles ont permis à notre pays de réaliser des performances économiques caractérisées, notamment par :
 une croissance économique annuelle moyenne d’environ 8% sur la période 2012-2018; ce qui en fait l’un des quatre pays ayant le plus fort taux de croissance dans le monde.

Ces réformes ont permis la création d’un meilleur environnement des affaires et faire du secteur privé national et international le principal moteur de la croissance économique.

Ces reformes ont été rendues possibles grâce à l’adoption et la mise en œuvre de deux Plans Nationaux de Développement ; le PND 2012-2015 d’un montant de 22 milliards de dollars US dont 63% réalisé par le secteur privé et le PND 2016-2020 de 60 milliards USD, dont 62% environ à financer par le secteur privé.

Cette orientation est axée notamment sur la transformation locale de nos matières premières, accompagnée par le développement d’infrastructures sociaux économiques modernes et le renforcement du capital humain.

Toutefois, la transformation de l’économie reste modérée et moyennement inclusive

Dans ce contexte, les défis majeurs qui se présentent au pays se posent en termes de (i) maintenir une croissance économique forte et durable ; et (ii) rendre l’économie plus inclusive et plus diversifiée.

Ces défis se posent de manière plus précise en termes de :

1. Renforcement de la qualité et de la gouvernance des institutions nationales;

2. L’accélération du développement du capital humain et du bien-être social, car comme chacun le sait, « Il n’est de richesse que d’hommes » ;

3. La mise en œuvre des réformes structurelles et sectorielles profondes; conditions indispensables pour créer un environnement favorable aux investissements privés nationaux et étrangers et assurer une croissance économique forte et durable.

4. Le développement des infrastructures économiques et sociales, notamment l’Electricité, l’Eau et les TIC ;

5. Le renforcement et la consolidation de l’intégration régionale et continentale, gage d’un marché plus vaste et plus porteur ;

6. la relance de la croissance agricole surtout la production vivrière afin d’assurer la sécurité alimentaire et cela par les investissements importants dans le secteur ;

7. L’accélération de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par une industrialisation et une diversification plus poussées ;

8. La sécurité avec notamment la lutte contre le terrorisme;

9. Le financement du développement avec des solutions innovantes.

Excellences Mesdames et Messieurs,

Chers Participants,

Il est important de noter que l’étude mettra l’accent sur trois de ces défis dont l’importance est capitale pour le développement de la Côte d’Ivoire à savoir : Transformation économique et technologie ; développement du capital humain ; et connectivité physique et virtuelle.
Excellences Mesdames et Messieurs,

Chers Participants

L’avènement du Conseil National de Politique Economique (CNPE) constitue une opportunité de renforcer les réflexions prospectives et stratégiques de long terme.

En effet, après la décennie de crise, la Côte d’Ivoire a renoué avec la prospective dont la première étude, Côte d’Ivoire 2000, a été réalisée en 1973-1974 et a permis d’élaborer les différents plans quinquennaux successifs. Ce fut également le cas de l’étude prospective 2025 qui a inspiré la conception de l’Eléphant d’Afrique 1995/1999 et 2000/2005.

Le PND 2012-2015 a permis de reconstruire et de relancer l’économie après la longue crise décennale. Le PND 2016-2020 intègre les conclusions de l’Etude Nationale Prospective Côte d’Ivoire 2040 pour atteindre l’émergence à l’horizon 2020.

La Côte d’Ivoire a ainsi renoué en si peu de temps avec sa tradition de planifier son développement, par des études prospectives, et quinquennales.

Ainsi sous la houlette du CNPE, l’étude décennale 2030 devrait permettre de renouer complètement avec les différentes étapes de la planification opérationnelle :

(i) Vision à très long terme 25/30 ans ;

(ii) Vision à moyen/ long terme 10 ans; et

(iii) Plans quinquennaux.

Vos travaux de ce jour permettront donc de renforcer la stratégie de développement de notre pays en vue de faire de la Côte d’Ivoire une nation industrielle en 2040.

Cette étude a aussi pour vocation de chercher à savoir si, oui ou non, les enseignements tirés de l’expérience réussie en Corée du Sud, notamment les réformes menées au cours des années 70 ; 80 et au delà, peuvent éclairer la stratégie de développement actuelle de notre pays.

Il importe enfin, d’indiquer que l’objectif de l’étude est bien aligné sur l’objectif institutionnel du Groupe de la Banque Mondiale que partage la Côte d’Ivoire à savoir, l’atteinte d’une prospérité durable et partagée sur le plus long terme.

Excellences Mesdames et Messieurs

Chers Participants,

Je me félicite de l’initiative de cet atelier et des échanges sur l’avenir de la Côte d’Ivoire émergente qui vont y être menés car la vision de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, telle qu’exprimée dans l’étude Nationale Prospective Côte d’Ivoire 2040, est de promouvoir un ordre social industrialisant, bâti sur une puissance éducative et technologique.

Ces deux piliers fondamentaux, à n’en pas douter, conduiront notre pays à l’émergence d’une Nation économiquement forte, socialement inclusive, résiliente et créatrice d’emplois.

Je vous invite par conséquent à des discussions ouvertes et fructueuses en vous donnant l’assurance, que l’Etat ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre les pertinentes recommandations qui s’en suivront.

Sur ce, et au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, je déclare ouvert l’atelier ‘‘Côte d’Ivoire – Corée du Sud’’ sur le thème « Quête d’une croissance durable et inclusive en Côte d’Ivoire : enseignements tirés de l’expérience coréenne en matière de développement ».

Je vous remercie de votre aimable attention.

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MOT DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE — CEREMONIE DE CLÔTURE DU 5ème FORUM ECONOMIQUE DES HOMMES D’AFFAIRES IVOIRO/PORTUGAIS https://www.presidence.ci/mot-de-s-e-m-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique-de-cote-divoire-ceremonie-de-cloture-du-5eme-forum-economique-des-hommes-daffaires-ivoiro-portu/ Sun, 16 Jun 2019 13:08:35 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24304 • Excellence Monsieur Marcelo Rebelo de SOUSA, Président de la République du Portugal ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres Ivoiriens et Portugais ;

• Excellences Messieurs les Ambassadeurs ;

• Mesdames et Messieurs les hauts Dirigeants d’Entreprises de Côte d’Ivoire et du Portugal ;

• Honorables Participants ;

• Chers Amis des Médias ;

• Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, de prime abord, souhaiter encore une fois, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, et du Gouvernement, le traditionnel « Akwaba », c'est-à-dire, la cordiale bienvenue en terre ivoirienne, à S.E.M Marcelo REBELO DE SOUSA, Président de la République du Portugal.

C’est pour moi, un grand honneur, de partager ce moment et je voudrais vous dire combien nous sommes heureux de la présence distinguée et nombreuse de femmes et hommes d’Affaires portugais à ce Forum Economique Côte d’Ivoire/Portugal qui se tient en marge de la visite officielle qu’effectue Votre Excellence en terre ivoirienne. Cela traduit éloquemment tout l’intérêt que votre Excellence accorde à cette coopération économique entre nos deux pays.

Cette marque de confiance devra conforter la volonté du Gouvernement ivoirien de travailler à rendre encore plus attractif l’environnement des affaires dans notre pays.

 Monsieur le Président de la République ;
 Excellences Mesdames et Messieurs ;

La Côte d’Ivoire entretient des relations diplomatiques et commerciales avec le Portugal depuis le 29 janvier 1975, soit depuis environ 44 ans.

Ces relations déjà trèsappréciables, ont connu un nouvel essor après la prestation de serment en mai 2011 de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, comme Président de la République.

Je voudrais, à ce propos, rappeler quelques temps forts de ces derniers développements, notamment :

Au titre des visites officielles, en Côte d’Ivoire :

 La visite d’amitié et de travail de S.E.M Paulo PORTAS, vice-Premier Ministre, du 17 au 18 juin 2015 ;

 Les visites de travail et d’amitié de Madame Teresa RIBEIRO, Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères et à la Coopération, et de Messieurs Azeredo LOPEZ, Ministre de la Défense, Antonio CORREIA DE CAMPOS, Président du Conseil Economique et Social et Marcos PERESTRELLO, Secrétaire d’Etat à la Défense Nationale ; et la récente visite de travail S.E.M Augusto SANTOS SILVA, Ministre des Affaires Etrangères.

Je voudrais également relever les différents séjours des Autorités ivoiriennes au Portugal, notamment :

 La mémorable visite d’Etat de S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, au Portugal, du 12 au 13 septembre 2017, à l’invitation de Votre Excellence ;

 Les visites de travail et d’amitié de Madame Dominique OUATTARA, Première Dame de Côte d’Ivoire et de Monsieur Maurice BANDAMA, Ministre de la Culture, au Festival EVORA AFRICA à Evora,

 Celles de Messieurs Hamed BAKAYOKO, Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, Charles Koffi DIBY en qualité de Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, et Madame Anne OULOTO, Ministre de la salubrité Urbaine et de l’Assainissement ;

 Et enfin, celles que j’ai personnellement effectuées, d’une part, le 08 octobre 2012 en ma qualité de Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, et, d’autre part du 22 au 23 juin 2016 comme Premier Ministre.

Ces différentes visites ont permis à nos deux pays de signer plusieurs Accords, notamment :

- l’Accord en matière de non double imposition fiscale intervenue en mars 2015 ;
- l’Accord en matière de défense entre la Côte d’Ivoire et le Portugal signé le 22 avril 2019 ;

Ces visites réciproques ainsi que les accords signés, alors et auparavant, ont permis de donner un coup d’accélérateur à la coopération économique et commerciale entre nos deux pays.

Ainsi, les échanges globaux entre nos deux pays sont passés de 50,6 millions d’euros en 2014 à 103,7 millions d’euros en 2017 pour ensuite baisser à 79,1 millions d’euros en 2018.

Ces visites, missions et accords ont également favorisé une nette progression, surtout depuis 2016, des investissements portugais en Côte d’Ivoire avec notamment :

 Le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter le siège des activités en Afrique de l’Ouest du Groupe pharmaceutique BIAL ;

 La construction par la société AGUAS emProcessoS.A de la station d’eau potable d’Abouliè à Aboisso ;

 La réalisation par l’entreprise Marinho du pont, sur la Comoé, de Bassawa-Sérébou ;

 la réalisation en cours par la société MGCI-Technologie, d’une unité de montage et d’assemblage d’ordinateurs dans le VITIB de Grand-Bassam ;

 l’installation par l’entreprise Nos Juntos Lutamos (NJL) d’une unité de fabrication de structures métalliques dans la zone industrielle de Yopougon ;

 Et enfin l’exécution à la satisfaction du Gouvernement du marché de l’assainissement d’une grande partie de la ville d’Abidjan par le groupe Mota-Engil.

Il faut par ailleurs, noter la reprise, le 17 juillet 2017 de la liaison aérienne directe Lisbonne/Abidjan, par la compagnie « Transports Aériens Portugais » TAP, après plus de 16 ans d’interruption.

 Monsieur le Président de la République ;
 Excellences Mesdames et Messieurs ;

Malgré cette dynamique retrouvée de la coopération entre le Portugal et la Côte d’Ivoire, force est de constater que le niveau d’échanges commerciaux demeure relativement faible et peu diversifié et reste en deçà des grandes potentialités de nos deux pays,

Il nous faut donc travailler ensemble pour hisser notre coopération économique et commerciale au haut niveau de l’excellence des relations d’amitié qui nous unissent et l’étendre à de nombreux autres domaines.

C’est dire la pertinence du présent forum, après le quatrième qui a eu lieu en marge de la visite d’Etat de S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, au Portugal, du 12 au 13 septembre 2017.

C’est la raison pour laquelle, j’invite les secteurs privés ivoiriens et portugais à ne ménager aucun effort pour nouer de nombreuses et fructueuses relations d’affaires afin de donner encore plus d’ampleur à cette coopération.

 Monsieur le Président de la République ;
 Excellences Mesdames et Messieurs ;

Depuis mai 2011, sous la Haute Direction du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, le Gouvernement ivoirien a entrepris de profondes et vigoureuses réformes structurelles et sectorielles dont la mise en œuvre a permis notamment de créer un environnement des affaires à même d’accompagner le secteur privé national et étranger et d’en faire le moteur de la croissance ivoirienne.

Ces réformes stratégiques ont permis à l’économie ivoirienne de connaitre une croissance moyenne annuelle de 8% entre 2012 et 2018 et qui a entrainé le recul sensible du taux de pauvreté.

Elles ont également valu à notre pays de nombreuses distinctions, dont la plus récente est le Trophée décerné, en février 2019, par l’Union Africaine pour récompenser les progrès accomplis par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la corruption.

Pour accélérer cette dynamique, le Gouvernement a adopté un nouveau Plan National de Développement (PND) 2016-2020, adossé à un important programme d’investissement évalué à près de 30.000 milliards de FCFA (45,7 milliards d’euros), dont 62,5% à financer par le secteur privé. Ce plan vise notamment le développement d’infrastructures économiques (énergie, eau, routes, ports et aéroports), sociales (éducation, santé, logements) et la préservation de l’environnement.

 Monsieur le Président ;
 Excellences Mesdames et Messieurs ;

Investir en Côte d’Ivoire c’est aussi la perspective de pouvoir conquérir les marchés potentiels de l’UEMOA (120 millions d’habitants), de la CEDEAO (300 millions d’habitants), et de la ZLECA (1,2 milliard d’habitants).

A cet égard, des témoignages et partages d’expérience d’entreprises portugaises sur l’attractivité de l’environnement des affaires et la profitabilité des investissements dans notre pays vous ont été livrés, dans le cadre de ce Forum.

Je puis vous donner l’assurance que pour sa part, l’Etat de Côte d’Ivoire ne ménagera aucun effort pour faciliter la conclusion effective de partenariats d’affaires entre nos deux pays.

Dans cette perspective et afin de maintenir cette dynamique nouvelle de la coopération Ivoiro-portugaise, j’émets le veux de voir l’accélération de nos échanges économiques et commerciaux à travers notamment :

 L’accélération de la réouverture de l’Ambassade du Portugal à Abidjan;

 le renforcement du partenariat institutionnel d’Appui au Commerce et à l’Investissement ;

 l’accroissement des investissements portugais en Côte d’Ivoire, particulièrement dans les projets inscrits au Programme National de Développement (PND 2016-2020) et au Programme National d’Investissement Agricole (PNIA 2018-2025) ;

 la signature de l’Accord portant promotion et protection réciproques des investissements.

Par ailleurs, dans le souci de faire du tourisme le 3ème pilier du développement économique de la Côte d’Ivoire, les Autorités ivoiriennes voudraient voir se renforcer la coopération dans le secteur du tourisme avec le Portugal, afin de profiter son savoir-faire.

Au regard de la qualité des échanges, je reste convaincu qu’elles aboutiront à la matérialisation de nombreux projets de partenariat entre secteurs privés ivoiriens et portugais.

Je voudrais donc clore mon propos, en renouvelant encore une fois au nom de S.E.M le Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M Alassane OUATTARA, nos très vifs remerciements à son Excellence Monsieur Marcelo Rebelo de SOUSA, Président de la République du Portugal, pour cette visite mémorable. Elle sera gravée dans les annales de la coopération entre le Portugal et la Côte d’Ivoire et perçue comme un nouveau départ et un fort catalyseur de cette coopération ivoiro-portugaise.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

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CONFERENCE REGIONALE AFRIQUE DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES FEMMES JUGES – DISCOURS DE SEM DANIEL KABLAN DUNCAN VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE https://www.presidence.ci/conference-regionale-afrique-de-lassociation-internationale-des-femmes-juges-discours-de-sem-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique/ Wed, 05 Jun 2019 10:23:33 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24085 • Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre ivoirien de la Justice et des Droits de l’Homme ;

• Madame le Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme ;

• Monsieur le Secrétaire d’Etat au Ministère de la Justice, du Culte et des institutions Pénitentiaires de Guinée Equatoriale ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres ;

• Madame Hanna Ruiz, Présidente de l’Association Internationale des Femmes Juges ;

• Madame la Présidente du Conseil d’Administration de l’Association des Femmes Magistrats de Côte d’Ivoire (AFEMCI) ;

• Mesdames et Messieurs les Chefs de Juridictions et les membres de la famille judiciaire ;

• Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA ;

• Madame la Présidente de la Cour de Justice de l’UEMOA ;

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du corps diplomatique ;

• Madame la Représentante du Maire de la Commune de Cocody ;

• Madame la Vice-Présidente du Sénat, marraine de l’AFEMCI ;

• Mesdames et Messieurs les Elus ;

• Distingués invités ;

• Chers amis des médias ;

• Mesdames et Messieurs ;

C’est avec un grand honneur et un réel plaisir que je représente S.E.M Alassane OUATTARA, Président de la République, dans cette auguste assemblée. Il s’agit d’une importante rencontre où les Femmes Juges de Côte d’Ivoire accueillent leurs homologues d’Afrique et des autres continents, avec lesquelles elles ont entrepris de fédérer leurs expertises et initiatives à travers l’Association Internationale des Femmes Magistrats.

Je voudrais donc, en son nom, vous souhaiter le traditionnel ‘’AKWABA’’ c’est-à-dire la cordiale bienvenue à Abidjan, perle des lagunes et capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Je tiens également à traduire aux initiatrices de cette conférence, toute ma reconnaissance pour avoir choisi Abidjan pour abriter cette importante rencontre du monde judiciaire visant à améliorer la conduite des procédures grâce à la coopération, à l’entraide et à la solidarité.

Bravo donc à l’Association des Femmes Magistrats de Côte d’Ivoire (AFEMCI) qui, après trois ans d’existence, se voit confier le projet de création de la zone AFRIQUE FRANCOPHONE, de l’Association Internationale.

Je voudrais aussi faire une mention spéciale de Madame Hanna RUIZ, Présidente de l’Association Internationale des femmes juges, que je salue pour son leadership et pour sa présence effective et distinguée.

• Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’intérêt de cette Conférence de haut niveau organisée du 3 au 7 juin 2019 sur le thème de « l’entraide, la coopération judiciaire, entre les Femmes Juges pour la mise en œuvre des normes juridiques sous régionales, régionales et internationales », été bien perçu par son Excellence Monsieur le Président de la République, pour qui la Justice représente « la clé de voûte de l’édifice social ».

Il a été également prévu, au cours de ces assises, de réfléchir aux questions relatives à la criminalité financière, à la protection des personnes vulnérables et au développement du genre.

Je voudrais donc vous adresser les félicitations de Monsieur le Président de la République pour le parti que vous avez pris de créer cette plateforme d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques, afin de permettre aux praticiens appartenant à des systèmes judiciaires différents de renforcer leurs collaborations, en faisant appel aux mécanismes prévus par les conventions ratifiées par leurs pays respectifs.

• Excellences, Mesdames et Messieurs ;

La coopération et l’entraide judiciaires se réalisent conformément aux dispositions des instruments internationaux propres au domaine juridique concerné. Leur nécessité n’est plus à démontrer et leur efficacité repose sur la compétence de tous les magistrats.

Cependant, il importe de reconnaître qu’à côté de la grande rigueur dont elles font preuve, les femmes sont dotées d’une sensibilité qui facilite les réponses apportées aux problèmes les plus délicats.

Prenant en compte cette spécificité, nous observons que les femmes, en général, peuvent et doivent davantage aider à relever les nombreux défis auxquels notre continent doit faire face. Plus spécifiquement, les femmes magistrats doivent pouvoir contribuer à aider nos Etats à intégrer complétement les systèmes mondiaux partageant les bonnes pratiques juridiques, et leur permettre ainsi d’entrer dans la catégorie des Pays dits « coopératifs ».

Il est donc urgent pour les Etats africains d’envisager de porter leur contribution aux demandes d’entraide et de coopération judiciaire mondial à une part beaucoup plus significative.

La poursuite de cette dynamique nécessite, il est vrai, des financements importants, soutenus notamment par un système financier efficace, innovant et compétitif, permettant de lever des ressources conséquentes aux meilleurs coûts.
Cela se traduit par la nécessité pour l’Afrique de disposer d’un capital humain bien formé, en bonne santé et en pleine possession de ses capacités tant intellectuelles que physiques.

Sur cette question du capital humain et en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, des mesures importantes sont mises en œuvre par le Gouvernement ivoirien. Elles concernent notamment :

• le renforcement des investissements dans les infrastructures éducatives pour permettre l’effectivité de l’éducation obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, et la promotion de la scolarisation des jeunes filles avec la construction de lycées avec internats qui leur sont dédiées;

• le programme de filets sociaux productifs basé sur les transferts monétaires qui permet à 50 000 ménages en bute à une pauvreté plus accentuée de recevoir des revenus réguliers ;

• l’accès à l’eau potable pour tous à prix modéré ;

• l’électrification de tous les villages de plus de 500 habitants d’ici fin 2019/début 2020 ;

• l’éducation et l’alphabétisation pour tous et un meilleur accès à l’information grâce au programme « un citoyen, un ordinateur, une connexion internet » ;

• la mise en place d’un système de santé d’excellence et de proximité et l’extension effective de la Couverture Maladie Universelle ;

• le programme de construction de logements sociaux ;

• l’amélioration de la représentation des femmes dans les Assemblées élues, à travers l’obligation faite aux partis politiques de réserver un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés ;

• la promotion d’une plus grande représentativité des femmes dans les instances de décisions, y compris à la tête des hautes juridictions. A ce niveau, la Côte d’Ivoire s’honore d’avoir, à plusieurs reprises, confié le Département de la Justice et des Droits de l’Homme à des Dames, notamment :

- le Professeur Jacqueline OBLE-LOHOUES,
- le Professeur Henriette DIABATE,
- le Juge Loma Mato CISSE, et
- le Juge Badjo EZOUEYOU actuel Procureur Général près la Cour Suprême en remplacement de Madame N’GUESSAN-ZEKRE HADDAD, Présidente de l’AFEMCI.

En outre et actuellement :

1. la Cour de Cassation est présidée par une dame, Madame CAMARA Chantal ;
2. l’Institut National de Formation Judiciaire est dirigée par un des membres de l’AFEMCI, Madame Delphine Macouéni CISSE ;
3. la Cour de l’UEMOA est présidée par Madame Joséphine EBAH.
Par ailleurs, selon les données de l’Ecole de la magistrature de l’INFJ, on compte :
- 28,98% de femmes sur 683 magistrats ;
- 28,11% de femmes sur 569 avocats ;
- 60% de femmes sur 215 notaires.

Il vous revient donc Mesdames d’identifier et de proposer les moyens à mettre en œuvre pour davantage de promotion des jeunes femmes aux fonctions judiciaires.

• Excellences, Mesdames, Messieurs ;

Le développement durable et inclusif représente une priorité forte pour les pays africains, comme préconisé par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il est, pour cette raison, inscrit au cœur des stratégies de développement portées par la vision de l’émergence.
En ce sens, nos économies doivent, au-delà des bonnes performances de cette dernière décennie, lutter contre les grandes difficultés et les grandes disparités, notamment en matière d’appropriation des instruments juridiques internationaux en vue d’harmoniser les pratiques des institutions judiciaires.

Je me félicite donc de la forte volonté d’actions qui s’amorce à travers cette importante conférence.
Je voudrais me permettre de vous inviter à identifier les nouvelles actions à mettre en œuvre, à l’échelle continentale, dans le cadre d’une convergence des politiques juridiques et judiciaires.

C’est pourquoi, je salue l’initiative de mise en place du chapitre francophone de l’AIFJ, afin d'intégrer les systèmes de droit civiliste dans les juridictions de la région Afrique.

Il est entendu que pour pérenniser cette intégration et aboutir à la construction de l’espace judiciaire africain, il est impératif de rechercher les moyens de réussir le pari sur le capital humain, capable de s’adapter aux changements constants des méthodes et procédures au plan international et de s’approprier les nouvelles technologies.

Au moment où les Etats africains ont institué la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZELCA), l’opportunité se présente pour les femmes juges de réfléchir aux mécanismes juridiques et judiciaires pouvant contribuer à réguler et à dynamiser ce vaste marché.
Je note que l’attente principale de l'AFEMCI s’inscrit dans la vision de coopération régionale qui vient d’être exprimée, à savoir un projet de création de l'Agence Africaine des Magistrats de Liaison, qui permettra de faciliter la coopération et l'entraide judiciaire entre les pays de la Région africaine.

Cette agence pourrait, entre autres, comme vous l’envisagez, réfléchir à l'élaboration d'outils communautaires de coopération (Ex mandat d'arrêt africain) et à la mise en place d'AFRIJUST.

Au regard de la qualité des participants à ces assises, je reste convaincu que vos réflexions aboutiront à des solutions innovantes et pratiques, utiles pour soutenir le développement économique et social de notre cher continent. Nous les attendons donc avec impatience.
D’ores et déjà, je puis vous donner l’assurance que l’Etat de Côte d’Ivoire vous apportera, à travers Monsieur le Garde des Sceaux, le soutien institutionnel nécessaire pour l’atteinte de vos objectifs.

C’est dans l’attente des recommandations que je voudrais clore mon propos, en vous souhaitant à toutes et à tous, un excellent séjour en Côte d’Ivoire et plein succès à vos travaux.

Sur ce, je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ouverte la Conférence Régionale Afrique de l’Association Internationale des Femmes Juges, session 2019.
Je vous remercie pour votre aimable attention.

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PREMIERE REUNION DU COMITE DECISIONNEL DU CONSEIL NATIONAL POUR LA NUTRITION (CD-CNN) – MOTINTRODUCTIF DE S.E.M DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE https://www.presidence.ci/premiere-reunion-du-comite-decisionnel-du-conseil-national-pour-la-nutrition-cd-cnn-motintroductif-de-s-e-m-daniel-kablan-duncan-vice-president-de-la-republique/ Sun, 02 Jun 2019 10:55:09 +0000 http://www.presidence.ci/?p=24093 • Mesdames et Messieurs les Ministres et chers participants,

Nous nous retrouvons ce jour dans le cadre de la première rencontre du Comité Décisionnel du Conseil National pour la Nutrition, au titre de l’année 2019. A cet égard je voudrais souhaiter la cordiale bienvenue à tous les membres pour avoir répondu à notre invitation.

Cette session sera consacrée à l’analyse des points d’attention et de décisions suivants :

1. la validation de la Politique Multisectorielle d’Allaitement ;
2. les défis de la lutte contre les Troubles Dus à la Carence en Iode.
3. le dispositif de la Sécurité Sanitaire des Aliments ;
4. l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan National Multisectoriel de Nutrition ; et
5. le Plan de Travail Annuel du CERFAM.

• Mesdames et Messieurs,

Depuis notre adhésion en 2013 au Mouvement mondial «Scaling Up Nutrition ou SUN» pour le renforcement de la nutrition, SEM. Alassane OUATTARA, Président de la République a fait de la problématique de la nutrition, l’une de ses priorités. Et ce, d’autant plus que la malnutrition est aujourd’hui au cœur de la lutte contre l’extrême pauvreté etde la prospérité partagée, en tant que dimension importante du développement social et humain.

Ainsi, pour faire face aux défis de l’insécurité nutritionnelle, le Gouvernement a mis en place en juillet 2014, par décret n° 2014-433, le Conseil National pour la Nutrition (CNN), plate-forme de coordination multisectorielle, unique et fédératrice des initiatives ayant trait à la nutrition. Pour rappel, ce Conseil comprend quatre organes :

 le Comité Décisionnel, composé des Ministres impliqués dans la problématique ;
 le Comité Technique, constitué des Directeurs de Planification des ministères membres du Comité Décisionnel, des représentants des réseaux du milieu académique et de la recherche, de la société civile, du secteur privé, des Partenaires Techniques et Financiers et des parlementaires ;
 le Secrétariat Technique Permanent collégial, composé des représentants des ministères en charge de la santé, des ressources animales et halieutiques, de l’agriculture et du plan ;
 les Comités Régionaux, émanation du Comité Technique et présidés par les Préfets de région.

Compte tenu de l’importance stratégique qu’attache S.E.M le Président de la République à la nutrition, il a porté l’ancrage institutionnel du Conseil National pour la Nutrition (CNN) et la coordination des initiatives majeures dans ce domaine au niveau de la Vice-Présidence de la République.
Mesdames et Messieurs,

En mai 2016, le Gouvernement s’est doté, d’un Plan National Multisectoriel de Nutrition, PNMN 2016-2020, partie intégrante du PND 2016-2020, au terme d’un processus participatif et inclusif.

Ce plan vise à « garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal en vue d’améliorer son bien-être et de soutenir durablement une croissance inclusive et le développement du pays ».
Les investissements consacrés à la nutrition ont été inscrits au titre des priorités du Programme d’Investissement Public.

La mobilisation des ressources pour le financement de ce plan, d’un coût global de 267 milliards de FCFA, a fait l’objet d’une table ronde organisée en septembre 2016. L’Etat contribue à hauteur de 15% de ce coût global.

La mise en œuvre de ce plan permettra le passage à échelle des interventions nutritionnelles efficaces, spécifiques et sensibles à la nutrition, notamment à l’endroit des populations les plus vulnérables.
Je voudrais rappeler que sont engagés dans cette lutte, les secteurs de la santé, de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, de l’éducation, de la protection sociale, de l’autonomisation de la femme et du genre, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, dans une synergie d’action et une convergence des interventions.
Cette synergie d’actions devrait se traduire par une meilleure valorisation des acquis tangibles des politiques sectorielles mises en œuvre par le Gouvernement, dans la quête d’un état nutritionnel plus satisfaisant.
Les interventions spécifiques à la nutrition relevant de la santé et celles sensibles à la nutrition relevant des autres ministères ont été identifiées par chaque secteur et consolidées dans un Cadre Commun des Résultats. Ainsi, la redevabilité de chaque secteur en la matière se trouve engagée à travers ce Cadre.
Dans sa volonté d’accélérer l’action sociale dans l’optique d’une meilleure répartition des fruits de la croissance économique, le Gouvernement s’est doté d’un programme complémentaire et de renforcement de l’action sociale, le PSGouv2019-2020, sous l’égide du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA. Le PSGouv, d’un montant total de 727, 5 milliards de francs CFA, vise à consolider rapidement les acquis. La lutte contre la faim et la malnutrition constitue une dimension importante de ce programme social.

En outre, dans le cadre du PSGouv, le Gouvernement poursuit ses actions concernant notamment l’eau potable, l’électricité, la sécurité alimentaire, l’assainissement avec la latrinisation dans les écoles et les villages. Toutes ces actions permettront d’améliorer plus rapidement les indicateurs nutritionnels au regard des déterminants de la malnutrition.
• Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire à l’instar des pays du monde s’est résolument engagée pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable 2 (ODD2). C’est à ce titre et dans cette même dynamique que nous avons conduit, en notre qualité de Facilitateur National, l’examen stratégique « faim zéro » et élaboré une feuille de route pour l’élimination de la faim et de la malnutrition d’ici 2030.

En ce qui concerne spécifiquement la nutrition, les acquis obtenus en termes d’amélioration de certains indicateurs (MICS 2016) y compris ceux relatifs au processus SUN (Rapport Global de la Nutrition), font de notre pays un modèle de gouvernance en matière de nutrition pour les pays SUN et pour les pays de l’Union Africaine.

C’est d’ailleurs en reconnaissance de ces progrès réalisés que le secrétariat mondial du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN), a bien voulu retenir la Côte d’Ivoire pour abriter le rassemblement global annuel SUN à Abidjan, en novembre 2017 avec près d’un millier de participants.

Dans le même cadre, la Côte d’Ivoire abrite le Centre d’Excellence Régional contre la faim pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, à l’image de celui qui existe au Brésil pour l’Amérique Latine et en Chine pour l’Asie.

L’installation en Côte d’Ivoire du premier Centre d’Excellence de l’Afrique constitue le couronnement des démarches entreprises depuis 2017 et des efforts consentis par le Gouvernement en vue d’abriter ce centre. En effet, sur instructions du Président de la République, j’ai conduit en décembre 2017, une importante mission du Gouvernement au Brésil afin de nous imprégner du modèle de ce pays présenté comme l’une des meilleures expériences en la matière, à ce jour. Je voudrais rappeler et souligner que c’est grâce à la convergence et à la synergie dans l’action des politiques publiques brésiliennes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, que le Brésil a été retiré de la carte mondiale de la faim et de la malnutrition.

Je salue la volonté politique ainsi réaffirmée de S.E.M le Président de la République, de suivre cette expérience réussie du Brésil, dont les potentialités et les atouts sont comparables aux nôtres.
Je me félicite aussi de l’intérêt déjà suscité par des pays de la région pour un partage d’expériences sur les acquis de la Côte d’Ivoire.

En effet, le Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition, le « CERFAM », devrait permettre d’identifier dans chacun de nos pays les bonnes pratiques en matière de lutte contre la faim et la malnutrition et d’impulser ainsi dans nos pays respectifs, une dynamique forte dans ce combat.
C’est dans ce cadre que le CERFAM organise, sous ma présidence, une concertation régionale sur l’état d’avancement des feuilles de route pour l’élimination de la Faim et de la malnutrition en Afrique, du 25 au 26 juin 2019.

• Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je saisis l’heureuse occasion de cette rencontre pour vous traduire, à chacune et à chacun, toute notre satisfaction pour votre engagement dans cette lutte pour le bénéfice de nos populations.
Tous ces dispositifs que nous mettons en place doivent contribuer, durablement, à renforcer notre stratégie de lutte contre la malnutrition.
C’est sur ces mots et en souhaitant des échanges fructueux que je déclare ouverts les travaux du Comité Décisionnel du Conseil National pour la Nutrition.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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