
Notre Patrimoine
Données sur la Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’Ouest, membre de l’Union Africaine. D’une superficie de 322 462 km2, elle est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’ouest par le Liberia et la Guinée, à l’est par le Ghana et au sud par l’océan Atlantique. La population est estimée à 28 millions d’habitants en 2022.
La Côte d’Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro (Abidjan demeurant la capitale économique), pour langue officielle, le français et pour monnaie, le franc CFA.
Le pays fait partie de la CEDEAO. D’abord protectorat français en 1843 et devenu colonie française en 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la République.
L’économie, essentiellement axée sur la production de café et de cacao, connaît au cours des deux premières décennies un essor exceptionnel, faisant de la Côte d’Ivoire un pays phare dans la sous-région ouest-africaine. Elle a pour langue officielle le français. Environ 70% des habitants du pays le comprennent et le parlent. Compris entre 4° et 10° de latitude nord, le territoire de la Côte d’Ivoire est distant de l’équateur d’environ 400 km sur ses marges méridionales et du Tropique du Cancer d’environ 1 400 km sur ses frontières septentrionales. Le climat, généralement chaud et humide, constitue dès lors une transition entre l’équatorial et le tropical.
Équatorial le long des côtes, il est semi-aride à l’extrême nord. Les températures oscillent autour de 28°C en moyenne. Deux grandes zones climatiques se côtoient : le climat équatorial et le climat tropical de savane, lui-même plus ou moins sec. La petite saison sèche couvre les mois d’août et de septembre. Quant aux saisons de pluie, elles s’échelonnent de mai à juillet pour la grande et d’octobre à novembre pour la petite.
Le climat tropical de savane humide couvre le nord de la zone forestière du sud et le sud de la région des savanes. Les températures à amplitudes plus importantes, y oscillent entre 14°C et 33°C, avec une hygrométrie de 60% à 70% et des précipitations annuelles de 1 200 mm3 à Bouaké. Cette région climatique connaît également quatre saisons : deux saisons sèches, de novembre à mars et de juillet à août et deux saisons pluvieuses, de juin à octobre et de mars à mai. Le climat de savane sec concerne principalement la Région des Savanes.
Les amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles y sont relativement importantes, de l’ordre de 20°C, le taux d’humidité, inférieur à celui du sud du pays, varie de 40% à 50%. La zone considérée est caractérisée par la présence intermittente entre les mois de décembre et février d’un vent frais et sec, l’harmattan. On y relève deux saisons : l’une sèche, de novembre à juin, ponctuée par quelques pluies au mois d’avril, et l’autre pluvieuse, couvrant la période de juillet à octobre.
Les précipitations moyennes enregistrées sont de 1 203 mm3 à Korhogo. Géographie physique Le territoire de la Côte d’Ivoire présente l’aspect d’un quadrilatère, dont le sud offre une façade de 520 km sur l’océan Atlantique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée. Le pays est caractérisé par un relief peu élevé. Les terres sont constituées en majeure partie de plateaux et plaines.
L’ouest du pays, région montagneuse, présente toutefois quelques reliefs au-delà de mille mètres (le mont Nimba culmine à 1 752 m). Hormis cette région, les altitudes varient généralement entre 100 et 500 m; la plupart des plateaux se situant autour de 200 à 350 m. L’élément dominant de ces plateaux est constitué par une cuirasse ferrugineuse visible en surface sous forme de dalles de teinte rouille, mais parfois voilées de sables, de gravillons ou produits plus fins.

LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le Gouvernement est très soucieux de l’environnement. Il n’est plus seulement question de donner à des voyageurs en vacances le plaisir de surprendre dans leur milieu naturel des animaux qu’ils ne connaissent que grâce aux zoos.
C’est dans ce souci qu’ont été créés les huit parcs nationaux, les six réserves naturelles et les 16 réserves botaniques qui ne répondent pas au seul objectif de protéger la faune mais tout l’environnement. La politique de création des aires protégées – parcs nationaux et réserves – est ancienne. En 1926, aux portes d’Abidjan, fut créée une réserve forestière, le parc du Banco.
En 1953, il est classé parc national et la même année, dans la région de Bouna dans le Nord-Est, 1 150 000 hectares sont consacrés à une réserve animale, la « Réserve de Bouna » qui fut transformée en 1968 en parc national de la Comoé. Le parc national de Taï s’étend sur 335 000 hectares. Il comprend, entre autres, le mont Nienokoué qui constitue sa principale attraction et il se prolonge au nord par la réserve du Nzo. Sa principale mission est de conserver le dernier vestige de la forêt primaire, riche en espèces endémiques. Il n’est pas ouvert au public tout comme celui des îles Éhotilés, situé dans la lagune Aby, à l’est d’Abidjan.
Ce parc, créé en 1974, fut confié au Ministère de l’Éducation nationale pour des recherches historiques et archéologiques. Entouré d’eau à 60%, le parc national d’Azagny, à côté de Grand-Lahou, borde la lagune. Il s’agit surtout d’une savane marécageuse avec des palmiers, peuplée d’éléphants, de singes, de buffles… Le parc du mont Péko, à quelques kilomètres de Duékoué, est connu pour sa végétation (flore de montagne et quelques vestiges de forêt primaire).
Ses sommets dépassant 1 000 mètres offrent de beaux points de vue. Au centre du pays, le parc de la Marahoué s’étend sur 101 000 hectares au-dessus de la route reliant Bouaflé et Daola. Un peu plus au nord, dans la réserve faunique du Haut-Bandama, on rencontre encore des éléphants, des céphalophes, des buffles et des primates. Dans Le centre-ouest, le parc national du Mont-Sangbé, entre le Sassandra et la route Touba-Biankouma, appartient à la zone centrale du massif de Man. Riche d’une faune entomologique très diversifiée, la réserve naturelle intégrale du Mont-Nimba, à la frontière guinéenne, s’élève à près de 1 300 mètres.
UN BRASSAGE DE COMMUNAUTÉS
Pour une population de près de 29 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire comprend plus de soixante ethnies. Une ethnie peut se définir comme une communauté ayant un même ancêtre, des traditions, des croyances et une langue communes. Sur cette base, on distingue cinq grands groupes : les Malinkés, les Gurs, les Mandés-Sud, les Krous et les Akans. Les Malinkés, qui viennent des bords du Niger, se sont divisés en deux troncs, un, au nord-ouest, occupe la région d’Odienné jusqu’aux frontières du Mali et de la Guinée. L’autre s’étend à l’est de l’axe routier Niakaramandougou-Ferkessédougou. On l’appelle « groupe dioula » (prononcez « djoula »), ce qui n’indique pas sa provenance, mais sa profession. Le mot dioula signifie en effet « commerçant ». Ce sont des marchands malinkés qui se sont répandus à la fois dans le Centre et autour de Bondoukou au nord-est. Le groupe Gur comprend les Sénoufos, placés entre les deux groupes malinkés, les Koulangos et les Lobis qui se succèdent ou cohabitent dans le Nord-Est, le long des frontières burkinabè et ghanéenne.
Dans l’Ouest, au sud du groupe malinké, sont répartis les Mandés-Sud. Ils comprennent les Dans (ou Yacoubas), les Gouros ou Kouenis et les Gagous. Ce nom de Mandé, donné parfois aux Malinkés, laisserait supposer un vague cousinage entre eux. Pourtant, ils n’ont rien de commun, ni l’aspect physique, ni la religion, ni même la provenance. De nombreux spécialistes considèrent maintenant les Mandés-Sud comme de probables autochtones.
Les Krous, dans le Sud-Ouest, viennent du Liberia anglophone. D’ailleurs, dans la région de Tabou, sur la côte, certains sont appelés des Krumens. Ils englobent les Guérés, les Wobés, les Niabouas, Les Neyos, les Bétés, les Godiés ainsi que les Didas. Mais l’origine de ces derniers semble assez mystérieuse. Ils se distinguent très fortement des autres Krous par leurs croyances et leurs coutumes. Les Adioukrous, qui affirment être venus de l’ouest, se considèrent, pour leur part, comme étant des cousins des Didas alors que les ethnologues les croient autochtones. Les Akans lagunaires sont arrivés en plusieurs vagues du Sud-Est ghanéen. Ce groupe réunit Abés, Attiés, Abourés, Tchamans (Ébriés), Brignans, Alladians, Nzimas (Appoloniens), Abis et Fantis. Enfin, également du Ghana, d’autres Akans sont venus plus tard, comme les Abrons et les Agnis (ou Anyis), qui se répartissent le long de la frontière ghanéenne de Bondoukou à Aboisso. Quant aux Baoulés, appartenant au groupe Akan des Ashantis, ils occupent essentiellement le centre de la Côte d’Ivoire, où ils sont en contact avec les Gouros, à l’ouest, et les Gagous, au sud. En dehors de cette classification, d’ailleurs très schématique, d’autres ethnies se sont mélangées aux précédentes ou existent encore en très petits noyaux, notamment dans les montagnes de l’Ouest ou dans les forêts. Il est évident qu’il s’est produit, surtout depuis les dernières décennies et dans les grandes villes, un important brassage de populations. La création du barrage de Kossou a provoqué un exode des paysans délogés par les eaux vers la région peu peuplée du Sud-Ouest. Cependant, jusqu’à présent, coutumes et traditions sont restées vivantes et composent un fonds culturel d’une immense richesse.

LES AIRES PROTÉGÉES

La Côte d’Ivoire abrite près de 231 forêts classées d’une superficie totale de 4 200 000 ha, 8 parcs nationaux (1 732 100 ha), 6 réserves naturelles (339 630 hectares) et 16 réserves botaniques (198 418 hectares).
À ces lieux de conservation in situ que sont les aires protégées et les forêts classées réparties dans chacune des zones écologiques du pays s’ajoutent 6 702 forêts sacrées (36 436 ha), qui sont des espaces réservés à des rites religieux et dont l’accès est très sélectif. Six zones protégées sont inscrites à la convention de Ramsar, trois au patrimoine mondial de l’UNESCO et deux sont des réserves de biosphère.
PARCS NATIONAUX
• Parc national d’Asagny (19 400 ha) : à 100 km d’Abidjan à l’embouchure du Bandama.
• Parc national du Banco (3 200 ha): en plein cœur d’Abidjan.
• Parc national de la Comoé (1 150 000 ha) : dans le nord-est du pays.
• Parc marin des Îles Éhotilés (500 ha) : près d’Adiaké, sur la lagune Aby, à l’est d’Abidjan. Le parc, créé en 1974, couvre six îles : Monobahas, Niamoan, Bitouaté, Élouamé, N’Gremon et Bossou Assouan.
• Parc national de la Marahoué (101 000 ha) : au sud-ouest du lac de Kossou, dans la région de Bouaflé.
• Parc national du Mont Péko (34 000 ha) : à quelques kilomètres de Duékoué, au nord du lac de Buyo.
• Parc national du Mont Sangbe (95 000 ha) : au nord de Man et à l’ouest du fleuve Sassandra, à cheval entre Biankouman et Touba.
• Parc national de Taï (35 000 ha) : près de la frontière avec le Liberia, au sud de Guiglo et à une centaine de kilomètres au nord de Tabou. Il a été classé « Patrimoine mondial ».
RÉSERVES DE FAUNE :
• Réserve de faune d’Abokouamékro (21 000 ha) : à 60 km de Yamoussoukro.
• Réserve de faune du Haut Bandama (123 000 ha) : au nord de Katiola.
• Réserve de faune du N’zo (96 000 ha) : au nord du Parc national de Taï.
RÉSERVES NATURELLES INTÉGRALES :
• Mont Nimba (5 000 ha) : à l’ouest de Man.
• Lamto (2 585 ha)..

Les 14 districts autonomes

District Autonome d’Abidjan
Situé dans le Sud du pays, en bordure de l’Océan Atlantique, précisément dans le Golfe de Guinée, le District Autonome d’Abidjan s’étend sur une superficie de 2119 km2.

District Autonome du Bas-Sassandra
Le District Autonome du Bas-Sassandra est situé dans le sud-ouest du pays, à la frontière avec le Liberia à l’ouest, entre le District des Montagnes au nord-ouest, le District du Sassandra-Marahoué au nord, le District du Gôh-Djiboua à l’est et le Golfe de Guinée au sud. Son chef-lieu de District est San-Pedro.

District Autonome de la Comoé
Le District Autonome de la Comoé comprend trois régions à savoir la Région de l’Indénié-Djuablin, la Région du Moronou et la Région du Sud-Comoé. Il couvre une superficie de 20 353 km2.

District Autonome du Denguélé
Le District Autonome du Denguélé a pour chef-lieu la ville d’Odienné. Il est situé au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, entouré par les Districts Autonomes des Savanes et du Woroba, le Mali et la Guinée.

District Autonome du Goh-Djiboua
Le District Autonome du Gôh-Djiboua a pour chef-lieu la ville de Gagnoa. Il s’étend sur les parties sud et centre-sud du pays, et comprend les régions du Gôh et du Lôh-Djiboua.

District Autonome des Lacs
Le District Autonome des Lacs dont le chef-lieu est Dimbokro, ancienne capitale de la boucle du cacao, comprend les régions du N’zi, du Bélier et de l’Iffou.

District Autonome des Lagunes
Le District Autonome des Lagunes est situé au sud du pays, entre le Golfe de Guinée et le District Autonome d’Abidjan au sud, les Districts du Bas-Sassandra et du Gôh-Djiboua à l’ouest, le District des Lacs au nord et le District de la Comoé à l’est. Avant le redécoupage administratif, il existait une région des Lagunes.

District Autonome des Montagnes
Le District Autonome des Montagnes a pour chef-lieu la ville de Man. Ce District s’étend à l’ouest du pays et comprend les régions du Tonkpi (au nord), du Guémon (au centre-est) et du Cavally (au sud).

District Autonome du Sassandra-Marahoué
Le District Autonome du Sassandra-Marahoué est un District de Côte d’Ivoire, en Afrique de l’ouest, qui a pour chef-lieu la ville de Daloa.

District Autonome des Savanes
La Région des Savanes puis District Autonome des Savanes, se situe au nord de la Côte d’Ivoire, proche du Mali et du Burkina Faso. Son chef-lieu est la ville de Korhogo.

District Autonome de la Vallée du Bandama
Le District de la Vallée du Bandama a pour chef-lieu la ville de Bouaké. Il a une superficie de 28 530 km2.

District Autonome du Woroba
Le District du Woroba a pour chef-lieu la ville de Séguéla. Ce District est situé au nord-ouest du pays, entouré par les districts des Savanes, du Denguélé, des Montagnes, du Sassandra-Marahoué, de la Vallée du Bandama et de la Guinée.

District Autonome de Yamoussoukro
Collectivité territoriale de type particulier, le District Autonome de Yamoussoukro couvre le territoire du département actuel du même nom. Compris entre 06° 49 et 06° 47 de latitude Nord et 05°16 et 05°15 de longitude Ouest, il couvre une superficie de 3500 kilomètres carrés.

District Autonome du Zanzan
Le District du Zanzan a pour chef-lieu la ville de Bondoukou. Il correspond à l’ancienne région du Zanzan. Le district est situé au nord-est du pays et est frontalier des républiques du Ghana (à l’est) et du Burkina Faso (au nord).