
District Autonome de la Vallée du Bandama
Le District Autonome de la Vallée du Bandama a pour chef-lieu la ville de Bouaké. Il a une superficie de 28 530 km2. Ce District est situé au centre du pays, entre les Districts du Woroba à l’ouest, des Savanes au nord, du Zanzan à l’est, des Lacs au sud et du Sassandra-Marahoué au sud-ouest. Ce District regroupe deux régions distinctes : le Hambol et le Gbêkê. Le District est peuplé en majorité par les Baoulés (région du Gbêkê), les djiminis et les Tagbanas (région du Hambol). Comme son nom l’indique, le District tire son nom du fleuve Bandama, bien que curieusement, le fleuve ne le traverse pas mais marque plutôt sa frontière ouest (avec le District du Woroba).
Deuxième ville du pays et principale cité du pays baoulé, Bouaké est située dans le centre. Elle est le chef-lieu de la région de Gbéké, sa position géographique et stratégique explique son importance.
Jusqu’au XVIIIe siècle, c’était la terre des Sénoufos, puis ils furent refoulés par les Baoulés, restés ensuite maîtres de toute la région. Cependant, au XIXe siècle, ils accueillirent un peu partout des réfugiés venant de Kong ou de Bouna qui fuyaient les destructions de Samory Touré. Quant à l’agglomération de Bouaké, elle fut d’abord « Gbékékro », ou village de Gbéké, un chef baoulé qui s’installa sur son site en 1865.
D’autres communautés dont des Mauritaniens, des Haoussas ou des Mossis du Burkina Faso viendront s’établir plus tard dans la ville, faisant de cette dernière une place très cosmopolite. Placée au milieu de l’axe Abidjan-Ouagadougou, au carrefour des routes de Bondoukou vers le Ghana et de Man vers la Guinée, Bouaké bénéficia dès 1912 de la desserte du chemin de fer Abidjan-Niger, pour tirer avantage de sa situation géographique entre forêt et savane. Plantations de cacao, de café et de fruits tropicaux, cultures du mil, du coton, du riz et du tabac favorisèrent l’essor de la ville où furent implantées diverses usines agroalimentaires de transformation. Dans les années 1960, la mise en valeur agricole et industrielle de Bouaké et de son arrière-pays fut dopée par la construction du barrage de Kossou, sur le fleuve Bandama. Le barrage a entraîné la formation d’un Lac qui a permis une amélioration importante de l’électrification, créé un fantastique réservoir de poissons ainsi qu’une source nouvelle de revenus pour des habitants qui, jusqu’ici, connaissaient à peine la pêche. Au fil des ans, Bouaké a vu sa population s’accroître sous l’effet de l’exode rural qui a poussé vers la ville de nombreux migrants et d’un taux de natalité qui reste élevé. Le tissu urbain s’est densifié dans les quartiers anciens, tandis que la ville s’est étendue, englobant plusieurs villages dans un rayon de près de 8 kilomètres. Katiola est une des principales villes du District Autonome de la Vallée du Bandama.Située sur la grande route goudronnée qui va d’Abidjan par Yamoussoukro et Bouaké jusqu’à Ferkessédougou, Katiola, chef-lieu de la région du Hambol, est un marché comme beaucoup d’autres villes.
Katiola est peuplée principalement de Tagbanas, qui sont traditionnellement cultivateurs et de Mangoros dont l’activité essentielle tourne autour de la poterie. Chez les Mangoros, la poterie est l’affaire des femmes, comme d’ailleurs chez la plupart des communautés qui pratiquent cet art. Ces potières réalisent toutes sortes de « canaris » de différentes tailles et de tous usages, à la main en s’aidant, pour certaines, d’un tour improvisé, en général un couvercle qu’elles manient avec dextérité.