
District Autonome du Zanzan
Le District Autonome du Zanzan a pour chef-lieu la ville de Bondoukou. Il correspond à l’ancienne région du Zanzan. Le District est situé au nord-est du pays et est frontalier des Républiques du Ghana (à l’est) et du Burkina Faso (au nord). Il est entouré par les Districts de la Comoé au sud, des Lacs au sud-ouest, de la Vallée du Bandama et des Savanes à l’ouest. Il a une superficie de 38 000 km2. La population y est en majorité constituée d’Abrons, de Koulangos et de Lobis. Ce District est un lieu au potentiel touristique important vu la présence du parc national de la Comoé et la ville historique de Bondoukou.
On situe aux environs de 1466 la création de cette ville qui a vu passer bien des vaques de conquérants. Les Lorhos sont supplantés par les Koulangos. Mais ceux-ci subissent à leur tour la pression des Dioulas, commerçants musulmans qui fondent au XVIIe siècle une célèbre université coranique. Plus tard, les Abrons du Zanzan, des Akans venus de l’Akwamu, au Ghana, font leur apparition dans la région et prennent Bondoukou comme capitale.
La culture du cacao, du coton, du riz ont donné à la ville une certaine activité agricole. Ces cultures ont fait place à l’anacarde et à l’hévéa. Mais Bondoukou, du fait de sa proximité avec le Ghana, a d’abord une vocation touristique et d’échanges commerciaux.
Les Koulangos, les Dioulas et les Abrons y coexistent pacifiquement avec les Lobis, arrivés en force au XIXe siècle, mais vivant en brousse, au nord de la ville.
Bouna est également une ville importante du District Autonome du Zanzan. Logée dans l’extrémité nord-est du pays, près de la frontière avec le Ghana, Bouna, chef-lieu de la région de Bounkani, est une des portes d’entrée du Parc national de la Comoé. C’est une petite ville tranquille, située au cœur d’une zone riche en attraits variés.
Le pays fut d’abord habité par les Koulangos, une des ethnies Le plus anciennement installées en Côte d’Ivoire. Vers la fin de l’année 1896, le royaume de Bouna fut mis à sac par les troupes de Samory Touré, conduites par son fils Saranké Mary. Près de 80% des villages disparurent à tout jamais. Quant à la ville de Bouna, elle fut détruite le lundi 6 décembre 1896. Sa population, que Binger estimait en 1889 à près de 10 000 habitants, passa à 1 000 habitants environ. Malgré ces ravages, ils réussirent à se maintenir. Aujourd’hui ils vivent d’ignames, de maïs, de sorgho, de riz et, dans les bas-fonds, de cultures maraîchères, spécialement de tomates. Les Lobis, peuple de semi-nomades provenant du Burkina Faso, sont essentiellement constitués de chasseurs et de cultivateurs. Leurs champs entourent leurs demeures aux bâtiments rectangulaires construits autour d’une cour centrale.