LANCEMENT DES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DU PHARE (RECIPH) --- DISCOURS DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

LANCEMENT DES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DU PHARE (RECIPH) ---  DISCOURS DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

LANCEMENT DES RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DU PHARE (RECIPH) — DISCOURS DE S.E.M. DANIEL KABLAN DUNCAN, VICE-PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

 Monsieur le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME (i) assurant l’Intérim du Ministre de la Culture et de la Francophonie, et (ii) représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

 Madame la vice-Présidente de l’Assemblée nationale ;

 Madame, Monsieur les représentants du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique et du Ministre du
Tourisme et des Loisirs, co-parrain de la présente cérémonie;

 ExcellencesMesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique ;

 Madame la Représentante Résidente de l’Unesco ;

 Monsieur le Préfet de Grand-Bassam ;

 Mesdames et Messieurs les Membres du Corps préfectoral ;

 Monsieur le Député suppléant de Grand-Bassam ;

 Monsieur le Sénateur du Sud-Comoé;

 Mesdames, Messieurs les Elus de la Région du Sud-Comoé ;

 Monsieur le Maire de Grand-Bassam, initiateur du présent projet ;

 Monsieur le Maire d’Assinie, représentant l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI)

 Madame la Conseillère municipale représentant le Maire de la ville de Cannes ;

 Mesdames, Messieurs les pionniers et professionnels du 7ème Art et du monde de la culture ;

 Sa Majesté le Roi des Abouré Ehê de Moossou ;

 Honorables Chefs traditionnels ;

 Vénérables Chefs religieux ;

 Honorables invités ;

 Chers amis des Médias ;

 Chères sœurs, chers frères de Grand-Bassam et de la Région du Sud-Comoé ;

Je voudrais, de prime abord, vous exprimer la grande joie que j’éprouve à être parmi vous ce soir pour célébrer ensemble le 7èmeArt et les Arts du Terroir à l’occasion du lancement officiel des Rencontres Cinématographiques du Phare (en abrégé RECIPH).

C’est, en effet, avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté, à la demande du Maire de Grand-Bassam, d’accorder mon haut patronage et d’être effectivement présent à ce grand grand-rendez-vous des arts,si riche en images.

Cette importante manifestation est également placée sous le patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Amadou Gon COULIBALY, représenté par MonsieurSouleymane DIARRASSOUBA,que je tiens ici à saluer très chaleureusement.

Mes salutations vont aussi à l’endroit du Ministre de la Culture et de la Francophonie, du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiqueet du Ministre du Tourisme et des Loisirs, ici représentés.

Je salue également les nombreuses autres personnalités politiques et administratives qui participent à cette belle fête du 7èmeArt, sans oublier leurs Excellences les Ambassadeurs et membres du Corps diplomatique qui ont bien voulu la rehausser de leur présence.

J’adresse une mention spéciale à la délégation venue de Cannes, cette ville symbole du cinéma mondial, délégation conduite par MmeMagali CHELPI-DEN HAMER, Conseillère municipaledéléguée à la Coopération décentralisée internationale. Merci de vous associer à ce projet pour renforcer non seulement cette belle coopération décentralisée, mais aussi la dynamique de la culture, vecteur de cohésion sociale et d’échanges interculturels.

Permettez-moi à présent d’adresser mes plus vives félicitations à notre jeune Maire, Monsieur Jean-Louis Moulot. Comme l’écrivait le dramaturge Pierre Corneille : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » En effet, Monsieur le Maire, vous avez eu, avec votre équipe municipale, l’ingénieuse idée de lancer cette initiative, en association avec « Jardin d’Afrique Groupe ». Ce faisant, vous restez dans la dynamique de renforcer la vocation de pôle culturel de Grand-Bassam, tout en apportant, à votre façon originale, votre contribution à la renaissance du cinéma ivoirien.

C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à tous ces précurseurs qui ont fait les beaux temps du cinéma en Côte d’Ivoire, au moment même où posséder un téléviseur chez soi était encore un grand luxe. Ils sont quelques-uns parmi nous ce soir, que je voudrais saluer à la dimension de leurs œuvres qui ont permis de déblayer le chemin pour les nouvelles générations. J’ai nommé, notamment,Monsieur Roger Gnoan MBALA etMonsieur TIMITE Bassory.

Certains de ces pionniers ne sont malheureusement plus de ce monde aujourd’hui ; c’est notamment le cas de Feus Désiré ECARE, Kitia TOURE, Henri DUPARC,dont je voudrais saluer la mémoire.

Je salue égalementla présence distinguée parmi nous des nouveaux talentsqui ont pris la relève au cours des dernières décennies et enrichi considérablement la filmographie ivoirienne, à l’image de Madame Akissi Delta ou Monsieur Fabrice Sawegnon.

Je salue enfin,le parrain artistique de cette manifestation,ASALFO, le lead vocal du groupe Magic System, qui n’a pu faire le déplacement de Grand-Bassam.

 Excellences, Mesdames et Messieurs ;
 Honorables invités ;

La cérémonie qui nous réunit ce soir vise au rayonnement de l’industrie cinématographique ivoirienne.

Comme déjà indiqué, l’édition 2019 des rencontres Cinématographiques du Phare (RECIPH) sera meublée, trois jours durant,par des projections de films, des prestations de danses, des représentations théâtrales, ainsi qu’un volet scientifique pour réfléchir sur l’implication des collectivités territoriales dans le développement des industries culturelles locales.

Oui, l’industrie du cinéma est un secteur important dans l’économie d’un pays. C’est un compartiment de l’économie quipermet à une nation de communiquer au reste du monde sa culture, sa civilisation, et de vendre ainsi son image. En outre, le cinéma constitue une source considérable de création d‘emplois et de richesses. Les exemples américain, indien et nigérian,avec respectivement Hollywood, Bollywood et Nollywood, et leurs nombreuses célébrités, sont là pour nous édifier dans ce sens.

Le Gouvernement, sous l’égide du Président de la République, S.E.M Alassane OUATTARAqui reste très attaché à la valorisation de notre richesse culturelle, entend jouer sa partition dans la perspective de voir la Côte d’Ivoire se hisser au rang des premières nations dans l’industrie du cinéma.

A cet effet, et comme cela a été brossé tout à l’heure, le Gouvernement a initié une politique volontariste de soutien au développement de l’industrie cinématographique.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui repositionnéeau 5èmerang des pays leaders en matière de cinéma en Afrique. Le cinéma ivoirien est de plus en plus présent et visible dans les festivals à travers le mondeoù les productions nationales glanent des prix.

En outre, l’économie du cinéma se développe elle aussi.
Il est cependant à souligner que le nombre de salles de cinéma et leurs fréquentations ont connu une évolution en dent de scie.

En effet, l’histoire nous rappelle que c’est en 1904, dans cette même ville de grand-Bassam que fut construite la première salle de cinéma, dénommée ‘’cinéma Appolo’’. Le cinéma en salle a connu un grand essor au fil des décennies qui ont suivi, jusque dans les années 1980 où pratiquement toutes les grandes villes de Côte d’Ivoire, se sont dotées de salles de cinéma.

A travers la production cinématographique en salle et les représentations théâtrales longtemps prisées par les populations, les hommes du métier ont pu toucher toutes les couches de la société ivoirienne dans leur diversité culturelle. Le cinéma a donc, à sa manière, servi de ferment et de brassage entre les différents peuples qui composent notre pays, et renforcéle sentiment d’appartenir à une nation ainsi que la cohésion sociale.

A partir des années 1990, en raison de plusieurs facteurs tels que la vulgarisation et la pénétration rapide du petit écran de télévision et du magnétoscope dans nos foyers, la fréquentation des salles de cinéma et le théâtre ont amorcé un recul, entrainant la fermeture de nombreuses salles à travers le pays.

En 2017, les entrées dans les trois salles de cinéma disponiblesen Côte d’Ivoire ont généré un chiffre d’affaires de 1.500.000.000 de FCFA. Aujourd’hui, le parc de salles a doublé et,en 2020, le paysdevrait avoir le plus grand parc d’Afrique francophone,avec 14 salles de cinéma et une projection de chiffre d’affaires annuel de 12 milliards de FCFA.

Pour atteindre ces résultats, il a fallu mener une politique vigoureuse intégrant une réforme structurelle, une réforme institutionnelle avec notamment l’adoption de la Loi sur le Cinéma en 2014, et un appui financier et institutionnel important.

Par ailleurs, le ministère en charge de la Culture a engagé un processus de professionnalisation des acteurs du secteur cinématographique par le renforcement des capacités et l’ouverture d’une école de cinéma à l’INSAAC.
C’est donc le lieu de dire encore Bravo à Monsieur le Ministre de la Cultureet de la Francophonie, tout en l’encourageant à maintenir le cap dans cette direction.

 Excellences, Mesdames et Messieurs ;
 Chers invités ;
 Mesdames, Messieurs les professionnels du cinéma

Tous ces efforts témoignent de la ferme volonté et de l’ambition du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, de mettre un accent particulier sur le développement du 7ème art, avec lequel il faudra de plus en plus compter comme secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus directs et indirects.

C’est en cela que l’initiative des Rencontres Cinématographiques du Phare, qui vise à réhabiliter et relancer le cinéma, est à saluer et à soutenir.

C’est pourquoi je tiens, une fois encore,Monsieur le Maire de Grand-Bassam, à vous dire merci et bravo, à vous-même et à tous vos collaborateurs pour cette belle initiative.
Elle vient consolider l’image et le symbole de Grand-Bassam en tant que capitale des arts et de la culture.

Ce rayonnement s’étend à l’ensemble du Sud-Comoé qui se positionne depuis plusieurs années comme une région culturellement riche et dynamique, avec notamment la création de plusieurs festivals d’envergure nationale, commel’Abissa de Grand-Bassam, le Popo Carnaval de Bonoua et le festival Agnintié d’Aboisso.

Les Rencontres Cinématographiques du Phare viennent ainsi ajouter un laurier de plus au rayonnement de Grand-Bassam en tant ville historique, avec un fort potentiel touristique et économique.

Déjà, nous pouvons constater avec bonheur que, dans cette partie de la ville de Grand-Bassam classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, les édifices et monuments historiques du quartier France sont et vont être en pleine réhabilitation et restauration, pour donner de plus en plus une fière allure à la première capitale ivoirienne.

Je saisis cette occasion pour encouragertous les autres élus de Côte d’Ivoire et notamment ceux de notre région, en particulier les maires,à porter à bras le corps ce type de projets. Ceux-ci pourraient permettre, dans leurs circonscriptions respectives :

- d’une part, de déceler des talents cachés d’acteurs et de cinéastes au sein de nos jeunes populations,
- et, d’autre part, de reconstituer ce secteur culturel et économique, pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses.

Je voudrais aussi inviterles professionnels du secteur à s’approprier davantage toutes les opportunités ainsi offertes, ainsi que toutes les possibilités et facilités dont ils peuvent tirer profit auprèsdes collectivités territoriales.

 Honorables invités ;
 Excellences, Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais conclure mon intervention en renouvelant nos vives félicitations aux initiateurs du RECIPH.

Je remercie encore toutes les personnalités et l’important public qui ont effectué le déplacement sur Grand-Bassam pour soutenir cet événement.

Je pense en particulier à nos amis venus de Cannes dont nous saluons encore la participation et les fructueuses contributions aux réflexions initiées dans le cadre de cette fête du cinéma.

A l’occasion, ne vous privez pas de profiter de toutes les commodités et des délices qu’offre la ville balnéaire de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, première commune de Côte d’Ivoire, ville historique inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco, première ville numérique de Côte d’Ivoire, capitale historique du cinéma.

Avec tous mes vœux de plein succès, je déclare, au nom du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, lancées les Rencontres Cinématographiques du Phare.

Vive le 7ème Art en Côte d’Ivoire !

Je vous remercie de votre aimable attention.

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