Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a présidé ce mardi 1er octobre 2019, au
Sofitel-Abidjan Hôtel Ivoire, la cérémonie d’ouverture de la 5ème édition du Forum sur le Financement
du Développement, organisé par le Groupe de la Banque Mondiale.
Intervenant à cette occasion, le Chef de l’Etat s’est réjoui de la tenue, à Abidjan, de cette importante
rencontre d’échanges, avant de faire remarquer que l’Afrique abrite 60% des terres arables au monde, des
ressources énergétiques abondantes et quatre des dix économies les plus dynamiques au monde, dont celle
de la Côte d’Ivoire.
S’agissant particulièrement de la Côte d’Ivoire, il a souligné qu’après plusieurs années de crises
socio-économiques, le pays a renoué avec la stabilité et la prospérité ; cela, grâce à huit années
d’efforts constants du peuple et du Gouvernement ivoiriens à travers la mise en œuvre de deux Plans
Nationaux de Développement (PND) d’un montant total de 72 milliards de dollars US, avec le soutien
de ses partenaires au développement et du secteur privé. Toute chose qui a boosté le développement
de la Côte d’Ivoire avec une croissance moyenne de 8% par an depuis 2012, la hissant ainsi au rang
des dix pays ayant les taux de croissance économique les plus élevés au monde.
Toutefois, il a précisé que malgré tous ces résultats, la Côte d’Ivoire et la plupart des pays
africains doivent encore faire face à des défis majeurs pour soutenir leur
dynamique de croissance durable et inclusive.
Il s’agit, notamment, de la sécurité et la stabilité de nos Etats, du dividende démographique
et la jeunesse de la population, de la transformation structurelle et la compétitivité de nos
économies, et du financement de nos économies.
C’est pourquoi, a souligné le Président Alassane OUATTARA, la problématique du financement du
développement constitue véritablement une priorité pour nos pays, d’autant que, selon la Banque
mondiale, l'Afrique a besoin d'investissements annuels d'environ 93 milliards de dollars, rien
que pour ses besoins en infrastructures.
Pour financer ce développement, le Chef de l’Etat propose que les pays Africains se focalisent
sur les quatre (4) priorités suivantes : l'Accélération de la mobilisation des ressources
intérieures ; l'Amélioration du climat des affaires, afin d’attirer les investissements privés
nationaux et internationaux, y compris les partenariats public privé (PPP) et le capital
investissement ; le Développement d'un secteur financier solide et diversifié et l'accroissement
du taux de l'épargne intérieure, tant privée que publique, afin d'augmenter le montant et la durée
des prêts nécessaires à l'investissement dans les infrastructures et rendre le coût du crédit plus
accessible aux PME, et enfin, la Mobilisation des capitaux institutionnels.
Pour terminer, il s’est félicité de la tenue régulière du Forum sur le Financement du Développement
organisé par la Banque Mondiale et a affirmé qu’il reste convaincu qu’au terme des travaux, des
solutions techniques et financières innovantes seront trouvées, afin d’accélérer la mise en œuvre
des différents projets de développement et répondre ainsi efficacement aux besoins de nos populations.
Notons qu’avant le Président de la République, le Vice-Président du Groupe de la Banque Mondiale,
Chargé des Fonds de l’Association Internationale pour le Financement (IDA), M. Akihiko NISHIO, a
indiqué que la 5ème édition du Forum sur le Financement du Développement mettra essentiellement
l’accent sur trois secteurs qui présentement un fort potentiel. A savoir, l’agro-industrie, le
transport et le développement des infrastructures numériques.
Il a, par ailleurs, ajouté qu’au cours des deux derniers exercices, l’IDA a accordé 45 milliards
de dollars US, dont 30 milliards à l’Afrique, au titre de la Recherche sur le
Financement du développement.
