- Monsieur l’Inspecteur général d’Etat
- Madame la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique ;
- Mesdames, Messieurs les Ministres ;
- Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs ;
- Monsieur le Président d’honneur du Salon «Pharmafrica expo 2017 » ;
- Monsieur le Représentant du Maire de la Commune de Cocody ;
- Madame la Présidente du Comité d’Organisation du Salon «Pharmafrica expo 2017 » ;
- Monsieur le Président du Comité Scientifique ;
- Mesdames, Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;
- Mesdames, Messieurs les Présidents des Conseils des Ordres de Pharmaciens ;
- Messieurs les Présidents des faîtières des Entreprises du Médicament et des Exportateurs de l’Industrie Pharmaceutiques ;
- Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations Professionnelles du Secteur Pharmaceutique ;
- Mesdames, Messieurs les Professionnels de la Santé ;
- Distingués invités ;
- Chers Amis des Médias ;
- Excellences, Mesdames, Messieurs ;
Vous me permettrez d’introduire mon intervention en exprimant, au nom de SEM. Alassane OUATTARA, Président de la République, notre solidarité à la grande famille des Pharmaciens de Côte d’Ivoire qui est en deuil. En effet, elle a perdu l’un de ses membres les plus éminents, à travers l’illustre grande Dame qu’est Docteur Hortense Aka-Anghui, première femme pharmacienne de Côte d’Ivoire, ancienne Ministre de la Promotion de la Femme et Maire de la Commune de Port-Bouët, pour ne citer que ces titres.
S’il est vrai, comme le dit le Poète Birago Diop, que « les morts ne sont pas morts », alors il est certain qu’elle partage avec nous la joie de voir la Côte d’Ivoire abriter, pour la première fois, un salon d’affaires, de compétences et d’intelligences dans le secteur pharmaceutique.
- Excellences, Mesdames, Messieurs.
Je me réjouis de prendre part ce jour, à la cérémonie d’ouverture du Salon « Pharmafrica Expo 2017 » qui réunira, trois jours durant, les acteurs des secteurs pharmaceutique, parapharmaceutique et cosmétique autour du thème des nouvelles tendances pharmaceutiques.
Comme nous le savons en effet, le secteur pharmaceutique reste l’un des acteurs clés de la santé publique. Il joue un rôle essentiel, à la fois dans l’offre des soins et dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments.
Les objectifs de ce salon s’inscrivent, à juste titre, dans la politique de Santé de notre pays, sous la haute impulsion de SEM. Alassane OUATTARA, Président de la République.
Celle-ci vise à faire de la Côte d’Ivoire, un pays performant et innovant en matière d’offre de soins et un pôle d’excellence en matière de spécialités médicales.
Il s’agit, à terme, de hisser notre pays au rang d’un hub régional de traitements médicaux, et de production locale de médicaments (y compris des génériques) dans le respect des normes internationales.
L’objectif final est de permettre l'accès de toute la population aux médicaments essentiels.
Aussi, voudrais-je adresser mes chaleureuses salutations à tous les participants à cette importante rencontre.
Je souhaite le traditionnel « AKWABA », c’est-à-dire la cordiale bienvenue à nos illustres hôtes, venus pour prendre part à cette importante rencontre en terre ivoirienne, au bord de la Lagune Ebrié.
Je voudrais saluer tout particulièrement la présence distinguée des représentants des pays amis qui participent à ce salon.
Mes salutations s’adressent aux autres personnalités ici présentes à divers titres, avec une mention particulière pour votre Président d’honneur, le Docteur AKA Aouélé.
Je ne saurais bien entendu oublier les membres du Gouvernement ici présents, à commencer par Madame la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Docteur Raymonde GOUDOU-COFFIE. Madame la Ministre, je vous félicite pour votre contribution fort appréciée à l’organisation de cette importante rencontre scientifique.
Je salue aussi la présence du Ministre de l’Industrie et des Mines, Monsieur Jean-Claude BROU. Cette présence souligne, s’il en était besoin, la grande solidarité gouvernementale.
Mes félicitations et mes encouragements vont également à l’endroit des organisateurs de ce salon. Je pense, en particulier, à Docteur Linda Kaboré Bouboutou et à toute son équipe.
Je n’oublie pas tous les partenaires techniques et financiers du secteur pharmaceutique, qui ont bien voulu contribuer à la réalisation de cet évènement.
- Excellences, Mesdames, Messieurs ;
Notre pays est honoré d’abriter cette rencontre.
Elle témoigne une fois de plus de la confiance constante des partenaires régionaux et internationaux de la Côte d’Ivoire. Cette marque de confiance est la preuve que notre pays, après la grave crise qu’il a connue, a renoué avec la paix, la stabilité politique et le développement économique.
Dans le domaine de la santé en général, et particulièrement dans le secteur pharmaceutique, notre pays devient de plus en plus une plateforme incontournable.
En effet, le Gouvernement a mis en place une politique incitant les entreprises nationales et les groupes internationaux à investir dans la production et la distribution de produits pharmaceutiques.
Ce faisant, il vise un double objectif :
- d’une part, permettre la production et la commercialisation de produits pharmaceutiques, aussi bien au niveau national que dans la sous-région ;
- et, d’autre part, permettre aux populations démunies de pouvoir disposer de médicaments de bonne qualité à un moindre coût.
Et au vu de l’intérêt manifesté par les investisseurs, on peut dire que le secteur est en plein essor.
J’en veux pour preuve, l’installation ou le projet d’installation en Côte d’Ivoire de diverses industries pharmaceutiques et de laboratoires nationaux et internationaux.
Je voudrais citer, notamment :
- l’entreprise COOPER PHARMA-MAROC, dont l’unité, installée dans la zone industrielle de Yopougon, sera opérationnelle d’ici 2019 ;
- l’entreprise PHARMANOVA CI, qui va s’installer dans le VITIB et qui va générer 72 à 100 emplois directs sur 5 ans ;
- la société marocaine PHARMA 5 qui va ouvrir une usine de production locale de médicaments génériques.
Ces unités de production pharmaceutique viennent s’ajouter à celles déjà présentes sur le territoire ivoirien comme CIPHARM, OLEA, LIC-PHARMA, PHARMIVOIRE NOUVELLE…
- Excellences, Mesdames, Messieurs ;
La demande en produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques est forte en Afrique et dans notre pays.
C’est pourquoi, le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA et le Gouvernement lancent un appel pressant aux opérateurs de ce secteur à venir investir massivement dans la production de ce type de produits.
C’est un secteur d’opportunités, porteur de croissance et créateur d’emplois. Son expansion permettra, en outre, de réduire la dépendance de nos pays vis-à-vis de l’extérieur.
Par ailleurs, l’augmentation de la production permettra, entre autres, de réduire les coûts des médicaments et, par voie de conséquence :
- de lutter contre les marchés parallèles,
- de freiner la vente des faux médicaments,
- et d’endiguer le phénomène des « médicaments de la rue ».
Il s’agit donc là, on le voit, d’un véritable levier de développement.
S’agissant spécifiquement de la Côte d’Ivoire, et selon les données de la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique, 90% des médicaments consommés sur le territoire ivoirien sont importés. 10% seulement sont produits localement.
Mais nous sommes confiants que la part des opérateurs locaux ira en s’accroissant.
N’est-ce pas, Professeur Ibrahima DIAWARA, vous qui êtes l’un des précurseurs, avec la première unité locale de production pharmaceutique qu’est CIPHARM ?
- Excellences, Mesdames, Messieurs ;
SEM. Alassane OUATTARA, Président de la République et le Gouvernement sont parfaitement en synergie avec certains des sous-thèmes qui feront l’objet de réflexions au cours de vos travaux. Il s’agit, notamment :
- de l’évolution de la réglementation pharmaceutique,
- du système de surveillance de la qualité du médicament en Afrique,
- de l’importance du médicament dans le système de santé,
- du système de pharmacovigilance,
- et des spécificités de la peau noire pour la parapharmacie.
A cet égard, la Côte d’Ivoire a pris un certain nombre de résolutions dont les suivantes :
- La prise d’une loi relative à la régulation du secteur pharmaceutique. Ce texte vise à mettre en cohérence la gestion et la régulation du secteur pharmaceutique de notre pays avec les standards internationaux, tels que prescrits par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il introduit notamment comme innovation, la mise en place d’une Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique. La mission de cet organe est de garantir la qualité, la sécurité et l’efficacité des médicaments.
- La prise d’un décret portant réglementation de la publicité des médicaments, des autres produits de santé et des établissements pharmaceutiques.
- La prise d’un décret relatif à la publicité des produits de santé. Conformément aux dispositions communautaires, ce texte interdit la publicité vers le grand public, des médicaments, des dispositifs médicaux et des établissements pharmaceutiques.
Le Gouvernement ivoirien s’est aussi engagé à élaborer un document de Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), conformément à la résolution de l’OMS.
Cette politique est essentiellement basée sur la redynamisation du système de l’offre de soins, qu’il s’agisse de soins préventifs ou de soins curatifs.
Ceux-ci ne peuvent être opérants sans médicaments efficaces, de bonne qualité, adaptés et administrés au malade, au moment opportun, et dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, dans le cadre de la politique socio sanitaire engagée avec la mise en place de la Couverture Maladie Universelle (CMU), l’Etat ivoirien a pris un certain nombre de mesures.
Pour rappel, la CMU va connaître son opérationnalité en 2018.
L’une des mesures prises, à cet égard, porte sur le renforcement de l’autonomie de gestion de l’ex-Pharmacie de la Santé Publique, aujourd’hui dénommée Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique.
L’autonomie de gestion de cette Nouvelle PSP va donc permettre d’assurer et de garantir la disponibilité des médicaments, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Ces différentes dispositions, qui sont loin d’être exhaustives, témoignent de la volonté du Gouvernement de rationaliser l’organisation du secteur pharmaceutique.
Il s’agit aussi de rendre disponible pour toutes les couches de la population, des médicaments essentiels, de qualité, à un coût abordable, dans des conditions en garantissant un usage rationnel.
S’agissant de la question de la parapharmacie et des cosmétiques, en lien avec les peaux noires, elle constitue une préoccupation lancinante.
En effet, un nombre très important de femmes se dépigmentent, souvent avec une mauvaise utilisation des corticoïdes. La tranche d'âge la plus concernée est celle des 20-40 ans.
Mais ce problème ne se conjugue pas seulement qu’au féminin, puisque les hommes s’y mettent de plus en plus.
Devant l’ampleur de cette situation et les graves conséquences de santé publique que ce problème occasionne, le Gouvernement ivoirien a aussi pris des mesures fermes.
Celles-ci portent, notamment, sur la réglementation des produits cosmétiques et des produits d’hygiène corporelle. Cette réglementation vise à rationaliser et à encadrer la fabrication et l’usage des produits cosmétiques.
- Excellences, Mesdames, Messieurs ;
Encore une fois, notre pays se félicite de la tenue de cette importance rencontre et encourage vivement de telles initiatives.
Je puis vous assurer que le Gouvernement suivra avec intérêt les conclusions et recommandations qui seront issues de vos travaux.
Avec tous nos vœux de plein succès, je déclare ouvert, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, le premier Salon ivoirien « Pharmafrica Expo 2017 ».
Je vous remercie de votre aimable attention.