Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Monsieur le Ministre des Affaires Présidentielles ;
Mesdames, Messieurs les Ministres ;
Mesdames, Messieurs les membres du Corps Préfectoral ;
Mesdames, Messieurs les Elus ;
Vénérables Rois et Chefs traditionnels ;
Honorables Guides Religieux ;
Chers amis des médias ;
Chers parents de la Grande Région du Bounkani ;
Chers parents des autres régions de Côte d’Ivoire ;
Chers parents venus du Burkina Faso ;
Mesdames, Messieurs ;
C’est avec une très grande émotion je prends ici la parole, au nom de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, pour m’adresser à vous, chers Parents, chères sœurs, chers frères, et chers enfants de la grande Région du Bounkani.
La délégation que j’ai l’honneur de conduire au nom du Président de la République, comprend, comme vous avez pu le voir, notamment Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Téné Birahima OUATTARA, Ministre des Affaires Présidentielles et plusieurs Membres du Gouvernement.
Pour rappel, c’est avec le Premier Ministre Amadou GON COULIBALY et le Ministre Téné Birahima OUATTARA que j’avais reçu le 15 août 2018 à ma résidence à Abidjan, et toujours au nom de S.E.M. Alassane OUATTARA qui était alors en mission hors du pays, une délégation de la Royauté de Bouna venue annoncer que le « Bouna Massa », Sa Majesté Djarakoroni II, était « tombé ».
Vous connaissez tous l’attachement que le Président Alassane OUATTARA avait pour son frère et ami, Sa Majesté Djarakoroni II.
Vous savez donc à quel point ce deuil le touche !
Ce grand homme, qui a longtemps servi l'Etat de Côte d'Ivoire en qualité d'Agent, puis de Receveur des Postes et Télécommunication (PTT), a aussi grandement contribué à l’installation et à l’animation du Directoire de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels dont il était l’un des Vice-Présidents.
Le Président de la République aurait participé en personne aux cérémonies de ce jour, n’eut été un empêchement majeur, puisqu’il a dû prendre, aujourd’hui même, l’avion pour une mission hors du pays.
Il nous a chargé, le Premier Ministre, le Ministre des Affaires Présidentielles et moi-même, d’adresser de nouveau ses condoléances les plus attristées et sa profonde compassion, à la Reine sa veuve, à ses enfants, aux autorités politiques, administratives coutumières et religieuses ainsi qu’à l’ensemble des populations du Bounkani, sa grande peine dans ce deuil.
Sa Majesté Djarakoroni II, homme discret et très humble, fut un artisan infatigable de la paix et de la cohésion sociale entre toutes les ethnies et communautés établies dans cette région.
En effet, qui ne se souvient pas du rôle de premier plan qu’il a joué dans la crise qui avait opposé les éleveurs peuhls aux populations lobi, il y a deux ans ?
Il avait, à cette occasion, accueilli chez lui, des centaines de victimes et n’avait pas arrêté de prononcer des discours d’apaisement en faveur de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre toutes les filles et fils de la Région.
Sa Majesté Djarakoni II laisse comme testament et héritage, un message d’amour, de fraternité et de paix qui doit nous inspirer tous et être précieusement entretenu.
Et c’est en cela que nous pouvons, avec grand espoir, dire : « le Roi est mort ! Vive le Roi ! », en nous tournant vers son digne successeur, le roi OUATTARA Guibonkoro dit Sa Majesté…
Car, la sagesse de la tradition veut que le trône ne soit jamais vide. C’est pourquoi les cérémonies marquant les obsèques du roi sont toujours couplées avec celles de l’intronisation du nouveau roi.
A cet égard, je voudrais, au nom de S.E.M. Alassane OUATTARA, rendre un hommage au nouveau « Bouna Massa ».
Majesté… , vous êtes de la digne lignée des rois du Bounkani, puisque Feu votre père fut le « Bouna Massa » avant Feu le roi Djarakoni II.
Vous êtes jeune, il est vrai, mais comme l’a écrit le dramaturge Pierre Corneille, et je cite : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ! » (Fin de citation).
Déjà Chef de la Province de Niamoin, dans le département de Doropo, vous êtes connu pour être un homme pondéré et patient. Ce sont, à n’en point douter, de précieux atouts augurant de ce que le Royaume sera en de bonnes mains.
Au nom du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, nous vous adressons nos fervents vœux de succès pour un règne fructueux, pour le plus grand bonheur des populations du Bounkani.
Soyez assuré de ce que le Président de la République, très attaché à cette Région, continuera, en homme de parole et d’actions, de concrétiser son engagement de favoriser le développement économique de cette belle région ; notamment au niveau des infrastructures économiques et sociales.
A titre d’exemple, les travaux de bitumage de l’axe routier Bouna-Doropo-Frontière Burkina-Faso, vers Gaoua sont actuellement à un taux d’exécution de l’ordre de 81%. Si tout va bien, cette route devrait être livrée en décembre de cette année 2018. La construction de cette route internationale, longue de 91 km, offrira des perspectives très prometteuses dans la dynamique de développement pour les populations de la Région du Bounkani. Elle permettra, en particulier, un accès plus rapide au chef-lieu de région, ainsi qu’une facilité pour l’écoulement des produits agricoles, et notamment des cultures vivrières (igname, maïs et mil) cultivées ici en abondance. Je n’oublie pas le renforcement des échanges avec le Burkina Faso voisin qu’elle favorisera.
Je voudrais aussi mentionner que, dans le cadre du Programme National d’Electrification, il est prévu très bientôt le raccordement au réseau électrique national de 62 localités de la région du Bounkani, jusqu’ici reliée au réseau ghanéen. Ce raccordement fait passer de 1 à 17% le taux d’électrification du Bounkani et permettra d’améliorer le quotidien de 71 000 de nos compatriotes et 12 000 ménages, notamment en termes d’accession aux commodités de la vie moderne et de création d’activités génératrices de revenus.
C’est dire, encore une fois, que vous pouvez continuer à faire confiance au Président Alassane pour soutenir cette belle et dynamique Région du Bounkani.
En attendant que son programme lui permettre de revenir lui-même en personne vous saluer, je voudrais clore mon propos en disant, encore une fois :
« Le Bouna Massa s’est couché ! Vive le Bouna Massa ! »
Je vous remercie de votre aimable attention.