Le vice-Président de la République, M. Daniel Kablan Duncan, a eu, le vendredi 16 juin 2017, au Palais de la présidence, un entretien de près d’une heure d’horloge avec l’Expert indépendant des Nations Unies sur le Renforcement des capacités et de la coopération technique en matière de droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, M. Mohammed Ayat.
A l’issue de l’entretien, l’Expert indépendant des Nations Unies a d’abord indiqué que sa mission en Côte d’Ivoire s’achève ce mois de juin 2017, et que sa présente visite a pour but de mettre à jour les informations contenues dans son rapport qu’il a adressé à son mandant, le Conseil des Droits de l’Homme, et au Gouvernement ivoirien, suite à sa précédente visite en Côte d’Ivoire, en janvier 2017.
Mohammed Ayat a, par la suite, expliqué à la presse que ses échanges avec le vice-Président Duncan ont porté sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, aussi bien les avancées que les défis restant à relever. Parlant des avancées, il a cité la loi n°2014-388 du 20 juin 2014 portant Promotion et protection des défenseurs des droits de l’Homme, récemment complétée par le décret d’application de ladite loi ; textes pour lesquels il dit avoir réitéré devant le vice-Président ses félicitations au Gouvernement. Parce que la Côte d’Ivoire se distingue ainsi comme le seul pays en Afrique et l’un des rares au monde -à peine une poignée- à se doter de tels textes. Sans manquer d’encourager les autorités ivoiriennes à leur application effective.
En matière de défi, M. Ayat s’est appesanti sur les efforts à faire pour permettre un bon fonctionnement de la Commission nationale des Droits de l’homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI). Il s’est réjoui de savoir qu’un texte est en préparation en vue de garantir à la Cndhci plus d’autonomie financière. Il encourage par ailleurs les autorités à maintenir le cap sur les efforts entrepris pour améliorer les infrastructures du monde carcéral, notamment pour les mineurs et les femmes.
Parlant de défis consécutifs à la longue crise de dix ans, il a cité les chantiers de la réconciliation nationale, la justice, le développement économique sur lesquels il loue les efforts du Gouvernement. Mais il exhorte à mettre l’accent sur le développement humain relevant de la microéconomie, au-delà du développement macroéconomique.
Enfin, l’expert indépendant des Nations Unies s’est dit honoré et heureux d’avoir pu servir le peuple ivoirien, en œuvrant aux côtés des élites de ce pays qui, selon ses propres termes, « essaient de gérer des situations qui ne sont pas toujours faciles », sachant que « la Côte d’Ivoire vient de loin ». Enfin, il se dit toujours disposé, même après la fin de sa mission, à apporter son aide aux efforts de reconstruction, au besoin de façon informel.
M. Mohammed Ayat, qui achève sa mission en Côte d’Ivoire ce mois de juin 2017, avait pour mandat d’évaluer la situation des droits de l’Homme, fournir une assistance aux autorités nationales ainsi qu’à toutes les parties concernées dans leurs efforts pour promouvoir la culture, protéger et respecter ces droits, et mettre en œuvre les recommandations formulées dans la résolution du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
A cette audience, M. Ayat était accompagné de certains de ses collaborateurs.
Etaient également présents le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Sansan Kambilé, et le Directeur de Cabinet du vice-Président de la République, M. Théophile Ahoua N’Doli.
